Ecoles primaires : 4 postes en moins à la rentrée 2014, les syndicats se préparent à agir

La rectrice de l’académie de Toulouse, Hélène Bernard, a évalué les moyens à mettre en œuvre dans les établissements scolaires à la rentrée 2014. Et ce, sur fond " d’efforts soutenus malgré un contexte budgétaire restreint " qui conduit le gouvernement à créer 8.800 postes au niveau national. Mais en Aveyron ce sont quatre postes qui risquent fort d’être supprimés à la rentrée prochaine dans le premier degré... Malgré une augmentation prévue des effectifs. Ainsi, le nombre d’élèves du primaire devrait passer de 18.674 (constat 2013) à 18.728 (estimation 2014).En revanche, l’augmentation prévue des effectifs pour 2014 s’accompagnera sur l’ensemble des établissements du second degré en Aveyron de la création de 14 emplois. Les effectifs devraient augmenter en effet de 184 élèves (sur 13.188 inscrits en 2013).

Le SE-Unsa dénonce "des suppressions de postes incompréhensibles"

Cette annonce  a suscité la réaction des syndicats d’enseignants en Aveyron, en particulier le SE-Unsa, qui réfléchit d’ores et déjà " aux actions à envisager face à une décision rectorale inacceptable ", prévient Émilie Bonnet, co-secrétaire départementale. Ce vendredi après-midi voici le communiqué que le syndicat nous a fait parvenir : " Alors que 50 élèves supplémentaires sont attendus pour la prochaine rentrée, la rectrice a annoncé la suppression de 4 postes d’enseignants sur le département. En effet la dotation de 150 postes pour l’académie ne peut éponger la forte augmentation de population de l’agglomération Toulousaine (+2.700 élèves). C’est donc sur les départements ruraux que l’on vient prendre les moyens nécessaires. Aveyron, mais aussi Ariège, Lot, Gers et Hautes-Pyrénées perdent des moyens. La ruralité a un coût, c’est certain, dans les petites écoles aux classes à multi niveaux, le nombre d’élèves par enseignant est bien en deçà de la moyenne académique. Mais les besoins sont réels. Des classes de 30 élèves, il y en a aussi en Aveyron, le manque de remplaçants est très problématique dans certains secteurs et de plus en plus d’écoles ne peuvent plus accueillir les enfants de 2 ans.

Alors que nous avons déjà perdu des postes à tour de bras au cours de la présidence Sarkozy, cette annonce de la rectrice sans être une surprise casse bien des espoirs et ambitions pour nos écoles ".