Rodez-Lormont : "Ne pas lever le pied !"

"Maintenant, il reste à savoir si on regarde vers le haut ou non". Patrick Furet a beau réfuter le terme, il n’empêche, la réception de Lormont aujourd’hui pourrait bien constituer un tournant de la saison du Stade Rodez Aveyron. Et placer toujours plus la suite de championnat sous le signe de l’espoir d’une qualification pour les phases finales. Les dernières prestations avant la trêve avaient d’ailleurs entamé le travail. La belle résistance affichée samedi dernier à Sapiac malgré la défaite (27-16) s’est inscrite dans cette "dynamique", veut croire l’entraîneur ruthénois. "Avec la trêve, on ne savait pas quelle implication il y aurait à la reprise. Aujourd’hui, on voit que le groupe est concerné par ce qu’il va lui arriver."

Et l’on mesure encore mieux le changement en rembobinant vers le match aller en Gironde. Ce dimanche 22 septembre, le promu Lormont et Rodez courraient chacun après un premier succès. Mais cette 3e journée avait tourné vinaigre pour les coéquipiers d’Auréjac (19-16). Malgré un point de bonus défensif, ces derniers étaient rentrés en Aveyron avec le sentiment d’être passés à côté d’"un succès à leur portée" avaient-ils déclaré en chœur. "Frustration", "fautes professionnelles", "se dire les choses", tout le champ lexical de la remise en question y était passé.

Furet : "Aujourd’hui, nous avons aussi des certitudes"

Quasiment quatre mois plus tard, sans que l’on sache vraiment si cette première manche entre les deux clubs y est pour quelque chose, cela n’a en tout cas plus grand-chose à voir. Sûrement l’œuvre des succès. "Il y a une évolution positive avec les résultats", confirme Furet. Toujours est-il que Ruthénois et Lormontais se retrouvent aujourd’hui métamorphosés. "Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, reprend le technicien. Désormais, Lormont est une équipe avec des atouts et des qualités toutes autres et s’est installé dans l’habit d’une équipe de Fédérale 1 grâce notamment aux arrivées de nouveaux joueurs. Mais, aujourd’hui, nous avons aussi des certitudes." 

Qu’elles soient défensives- "même si c’est encore perfectible" -ou offensives- "on arrive à jouer" -, elles sont encore plus prégnantes dans les têtes. Les succès enchaînés face à Périgueux, Saint-Jean-de-Luz et Limoges entre novembre et décembre ont charrié leur lot de confiance. Et cela se voit. Mais à sept rencontres du terme de la phase régulière, il s’agit que cela continue. "La route est encore longue, confirme d’ailleurs Patrick Furet. Et il ne faut pas lever le pied. Aucun match ne sera facile." Une victoire cet après-midi, alors que se profilent un déplacement chez la lanterne rouge Hendaye dimanche prochain puis l’accueil de Lavaur trois semaines après, aurait au moins le mérite de permettre d’y voir plus clair. Et de savoir si le SRA regarde vers le haut ou non.