Rodez : la clinique Saint-Louis dans les mains du tribunal de commerce

Le Dr Sauveur Ferrara, directeur de l'établissement ruthénois mais aussi du groupe albigeois Santé Actions, a déposé hier après-midi une déclaration de cessation de paiement de la clinique Saint-Louis auprès du tribunal de commerce de Rodez. Et ce, avant d'accorder une heure d'entretien au personnel, en se montrant rassurant  mais sans rien annoncer  de concret, selon les syndicats. Le tribunal de commerce devrait statuer sur la situation juridique de la clinique dans son audience de mardi prochain, 28 janvier. 

Rappelons que le personnel (69 équivalents temps plein au total) a manifesté une bonne partie de la matinée en bloquant le boulevard d'Estourmel devant  la clinique. Les salariés attendent donc des réponses claires concernant leur avenir. Car si l’État et l’Agence régionale de santé (ARS) Midi-Pyrénées sont prêts à mettre des dispositifs de reclassement pour le personnel, " ils ne peuvent rien faire tant que la clinique, structure privée, n’a pas pris ses responsabilités ".

Référé en Conseil d'Etat

Tout pourrait se jouer en fait après la réponse du Conseil d’État, dans une quinzaine de jours, apportée au recours en référé déposé par la direction de la clinique. Soit le conseil d’État donne raison à l’ARS, et la clinique se dirigera vers le dépôt de bilan, mettant fin ainsi au dernier établissement de soins privé de l’Aveyron. Soit le même Conseil d’État donne raison à la clinique et l’activité pourrait reprendre. En attendant, les salariés ont assigné le Docteur Sauveur Ferrara en " sommation interpellation " par un huissier albigeois pour savoir  " pourquoi la clinique a été fermée ? Pourquoi le personnel soignant n’a pu entrer ? S’il y a une réouverture, pourquoi ? Et aussi pour connaître le devenir du personnel ".