Rugby : Decazeville a de quoi s'inquiéter...

Le Sporting est malade, et la défaite à Figeac ne fait que le confirmer. On peut y trouver des centaines d’explications comme le pied de Jérôme Accorsi, l’indiscipline, le ballon glissant... Mais les symptômes sont nombreux et ne datent pas d’hier.

Au Calvaire, qui a souvent été le théâtre de jolis exploits des "ciel et blanc", les nombreux amoureux du SCD sont partis tête basse, abattus. Certains ont même quitté le stade avant le coup de sifflet final. "On en a assez vu !", "Eh bien, on y va tout droit !", "On n’est pas sorti du pétrin, ça va être dur !", soufflaient-ils.

Difficile d'exister dans ce "rugby-business"

Il faut dire qu’il y a bien longtemps qu’on n’avait pas connu une saison si difficile dans le Bassin. Est-ce le cours normal des choses et l’évolution d’une Fédérale 2 toujours plus professionnelle -n’ayons pas peur du mot- qui contraint le Sporting à jouer les seconds rôles ? Le coprésident Jean-Luc Delaneau l’a souvent dit, répété. Oui, il sera de plus en plus difficile d’exister dans ce "rugby-business".

À Decazeville, boucler un budget est un combat de tous les jours. Alors, recruter des "stars" comme le voisin Figeacois n’est pas chose aisée et n’est de surcroît pas forcément le style de la maison. Ce constat est implacable. Mais ce n’est pas forcément là où le bât blesse.

Seuls les joueurs sont en mesure de sonner la révolte

"Il y a eu des gestes étonnants, des comportements qui ne m’ont pas plu", a souligné le coach Stéphane Borel dans le Lot avant-hier. Il ne s’y est pas trompé. Comment, alors que Figeac était réduit à 14 dès la 18e minute, Decazeville n’a pu inquiéter son adversaire, élever son niveau de jeu, redoubler d’efforts ? Au moins pour accrocher un bonus défensif.

Le chemin est encore long. Et si nombreux iront de leur diagnostic, que ce soit au coin d’une rue, d’un terrain ou encore d’un troquet, seuls les joueurs sont en mesure de sonner la révolte. Ils en ont les moyens. Mais attention à ne pas trop tarder !