Rodez Aveyron Football : un dernier Tom chez les Bobek

  • A Rodez, la famille Bobek perpétue la tradition sang et or.
    A Rodez, la famille Bobek perpétue la tradition sang et or. José A. Torres
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Maxime Raynaud

Philippe, le père, avait été un défenseur rugueux du temps de la D2 ; Hugo est le capitaine de la CFA. Aujourd’hui, Tom prolonge l’héritage en portant le brassard des U19, qui tenteront cet après-midi d'écrire une nouvelle page de l'histoire du club, en 32e de finale de la coupe Gambardella face à Jura Sud.

« À Rodez, d’un chapeau, tu sors toujours un Bobek ! ». Stéphane Calvel a beau le dire dans un grand éclat de rire, il ne pouvait pas mieux introduire l’une des sagas du Rodez Aveyron football : celle de la famille Bobek, plus que jamais dans la lumière aujourd’hui. La « faute » au petit dernier, Tom, capitaine de U19 du Raf amenés à disputer cet après-midi un 32e de finale de la coupe Gambardella et peut-être à écrire l’une des plus belles pages de l’histoire du club.

Leur secret ? : « Le travail »

La légende « sang et or », les Bobek y ont toujours, ou presque, été associés. Philippe, le père, était de la Division 2 époque Michel Poisson, ses tacles et sa gagne aussi. Désormais, ses deux fils, Hugo, capitaine de l’équipe fanion senior en CFA du haut de ses 23 ans, et donc Tom (18 ans) perpétuent la lignée en même temps que la tradition. Celle du « travail et de la passion » revendiquée par le paternel.
Pas plus doués que les autres mais volontaires. Pas fondamentalement talentueux mais durs au mal. Et assidus. La recette des Bobek serait là. Dans la volonté et l’abnégation. « Quand on était en jeunes, on n’était pas forcément titulaire indiscutable, raconte d’ailleurs l’aîné. Mais sans faire de bruit, on travaille et un jour, ça paye. »

Tom, pas vraiment passionné de foot au départ quand son frère était un « accroc » déjà tout petit, s’est ainsi réveillé sur le tard. « Il a vraiment franchi un palier ces dernières saisons, confirme son coach, Stéphane Calvel, qui l’a dirigé en U17 puis désormais en U19. Maintenant, c’est notre locomotive. C’est un vrai meneur. Mais quand tu vois son père et son frère, ça n’est pas étonnant. »

Marque de fabrique

Si leur ressemblance physique ne saute pas immédiatement aux yeux, mettez les Bobek sur un terrain-ou en tribunes pour le père-et, en effet, vous verrez. Le caractère, voilà la marque de fabrique. « On est des compétiteurs dans l’âme et c’est ce qui nous fait progresser. On est des gagneurs, avec les défauts et les qualités », décrit Hugo, chien fou du milieu quand Tom se démarque par sa vision et sa technique. Mais le point commun est immuable : l’envie comme une caractéristique inscrite dans leur patrimoine génétique.

« En tant que capitaine, je suis plutôt discret, explique le benjamin, élève en Terminale S à Foch. Mais j’essaye de motiver au maximum, de parler et d’être un exemple en me donnant à fond, en respectant les consignes. »

Plus de vingt ans après Philippe et Laurent

Lorsque Franck Plenecassagne avait confié le brassard à Hugo Bobek en CFA, il avait évoqué « le capitanat par l’exemple ». Difficile de ne pas y voir un clin d’œil. Et là encore un témoin. Celui que se passe la famille en même temps qu’un nom pas toujours si facile à porter. « Il y a parfois de la jalousie, avoue Tom. Mais c’est depuis tout petit. D’un côté, ça me donne aussi envie de montrer plus. Et puis, je trouve ça bien de m’appeler comme ça. »
Une fierté confessée timidement. Comme celle que ressentent mutuellement les deux frères. Une pudeur qui s’efface lorsque pointe l’idée pas si folle d’une future association dans l’entrejeu des seniors du Raf. « Hugo est un exemple pour moi, glisse Tom. Et jouer avec lui serait un rêve. »

Plus d’une vingtaine d’années après leur père et leur gardien d’oncle, Laurent, un temps coéquipiers, l’histoire serait belle. Et la boucle bouclée. Jusqu’au prochain Bobek.

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