Démographie. En près de trente ans, Midi-Pyrénées a gagné 580 000 habitants, en grande partie phagocytés par la Haute-Garonne. L'Aveyron doit se contenter de miettes...
Qu’il semble loin, l’objectif fixé par Jean-Claude Luche, président du conseil général de l’Aveyron, de compter 300 000 Aveyronnais à l’horizon 2025 ! Le département, dans lequel vivaient officiellement près de 276 000 habitants en 2011, part de loin, mais surtout, il a bien du mal à capter autre chose que des miettes de l’excellent solde migratoire qui caractérise la région Midi-Pyrénées dans son ensemble depuis près de trente ans, qui bénéficie à plein de l’attrait des régions du sud.
Loin derrière le département le plus dynamique de France
Deux fois la population de l’Aveyron en trente ans
En effet, si cette publication met en avant le dynamisme démographique de Midi-Pyrénées, qui est l’une des régions qui a connu la plus forte croissance démographique en trente ans, elle note aussi et surtout que l’agglomération toulousaine a happé près de la moitié des 580 000 habitants gagnés sur cette période, ce qui correspond à un gain supérieur à deux fois la population actuelle de l’Aveyron !
Dit autrement, Midi-Pyrénées gagne bon an mal an l’équivalent d’une ville comme Cahors ou Millau. Pourtant, et sans grande surprise, dans ce beau tableau dépeint par les démographes de l’Insee, Toulouse apparaît comme une locomotive à laquelle les territoires ruraux les plus éloignés ne parviennent pas à s’accrocher, quand bien même leur solde migratoire reste positif.
L'Aveyron perd des habitants
Mais à l’instar de l’Aveyron, le solde naturel négatif ne leur permet pas de s’inscrire dans la même dynamique. Le paradoxe est même saisissant entre la Haute-Garonne, le département le plus dynamique de France en terme de démographie, et l’Aveyron, qui avec les Hautes-Pyrénées, sont les seuls départements de la région à perdre des habitants.
Retour de la croissance en Aveyron
Alors que le premier a gagné 15 000 habitants en moyenne par an depuis 1982, le nôtre en perdait une centaine par exercice. Un constat qui pourrait être alarmant si l’Aveyron n’avait pas réussi à redresser la barre depuis 2006 avec une croissance de l’ordre de 0,2% par an, notifiée lors d’une étude publiée en décembre dernier, toujours par l’Insee, celle-ci portant plus précisément sur la période 2006-2011.
Il n’empêche, le conseil général, qui va consacrer un large volet de son budget 2014 à l’attractivité du territoire (haut débit, routes, etc.) semble vouloir se donner les moyens d’inverser durablement la tendance. Mais le chemin semble bien long...
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?