JO-2014: Lamy Chappuis, Fourcade et Pinturault, porteurs d'espoirs

  • L'Allemande Maria Höfl-Riesch descend la piste de Kranjska Gora, en Slovénie, lors du slalom comptant pour la Coupe du monde, le 2 février 2014
    L'Allemande Maria Höfl-Riesch descend la piste de Kranjska Gora, en Slovénie, lors du slalom comptant pour la Coupe du monde, le 2 février 2014 AFP/Archives - Jure Makovec
  • Le Français Jason Lamy Chappuis concourt lors de l'épreuve de combiné nordique d'Oberstdorf en Allemagne, le 25 janvier 2014
    Le Français Jason Lamy Chappuis concourt lors de l'épreuve de combiné nordique d'Oberstdorf en Allemagne, le 25 janvier 2014 DPA/AFP/Archives - Sven Hoppe
  • Alexis Pinturault descend la piste de Saint-Moritz, le 2 février 2014, lors du slalom géant comptant pour la Coupe du monde.
    Alexis Pinturault descend la piste de Saint-Moritz, le 2 février 2014, lors du slalom géant comptant pour la Coupe du monde. AFP/Archives - Guenter Schiffmann
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AFP

Jason Lamy Chappuis, Martin Fourcade et Alexis Pinturault porteront les principaux espoirs tricolores lors des jeux Olympiques de Sotchi, qui s'ouvrent vendredi.

Les "bosseurs", conduits par Guilbaut Colas, et les patineurs de vitesse, dont Alexis Contin, qui lutte contre une hyperthyroïdie, ont été les premiers Français à découvrir dimanche des sites olympiques en pleine finition pour accueillir l'élite mondiale des sports d'hiver jusqu'au 23 février. Les athlètes, eux, ont intérêt à être prêts.

Avant même de défendre son titre du combiné nordique (petit tremplin), le 12 février, Lamy Chappuis sera à l'honneur vendredi en tant que porte-drapeau de la délégation forte de 116 athlètes.

A Vancouver il y a 4 ans, le Jurassien de 27 ans avait décroché l'un des deux titres olympiques tricolores -l'autre étant celui du biathlète Vincent Jay, retraité depuis- pour un total de onze médailles, un record pour la France.

Cette fois encore, le triple champion du monde 2013, malgré des résultats moins probants cette saison, est attendu au plus haut, avec deux autres chances, le grand tremplin, le 18, le relais, le 20.

Comme Lamy Chappuis, Martin Fourcade, N.1 mondial depuis trois hivers, aura plusieurs opportunités de podiums. Les plus optimistes évoquent même un grand Chelem, avec les six épreuves (sprint, poursuite, 20 km, mass-start, relais messieurs et relais mixte) dans le viseur.

Encore faudra-t-il confirmer cette domination les jours-J.

Les armadas norvégienne (Svendsen, Bjoerndalen, déjà 11 fois médaillé et qui pourrait devenir l'athlète le plus médaillé de l'histoire des JO d'hiver avec 2 médailles de plus, Boe) et russe (Shipulin, Malyshko), poussée par un public passionné par ce sport, seront les plus grands dangers pour le Catalan de 25 ans.

Autant que Lamy Chappuis et le cadet des Fourcade, Alexis Pinturault aura une jolie pression sur les spatules.

Pente ascendante pour l'alpin?

Sans aucun podium à Vancouver, l'alpin français sera-t-il sur la pente ascendante?

Une réponse positive passera certainement par les bonnes performances du jeune Français qui a hérité du sang froid de sa maman norvégienne.

Au classement général de la Coupe du monde, ce polyvalent de 22 ans inscrit pour le combiné le 14, le géant -dont la première manche sera tracée par un entraîneur français- le 19 et le slalom le 22, est même à moins de 200 points du leader, l'Autrichien Marcel Hirscher.

Hirscher sera l'un de ses grands rivaux en géant, avec l'Américain Ted Ligety, les trois hommes ayant trusté le dernier podium avant Sotchi.

Le succès de Pinturault dans le slalom de Wengen (Suisse) en janvier peut aussi être de bon augure.

Thomas Fanara, en géant, Jean-Baptiste Grange, champion du monde en 2011 du slalom de retour après une grave blessure ont aussi des chances de briller à Rosa Khoutor.

Les techniciens devront toutefois attendre avant de dévaler les pentes car dimanche sera connu le champion olympique de descente.

Par le passé Henri Oreiller (1948), Jean Vuarnet (1960), Jean-Claude killy (1968), Jean-Luc Crétier (1998) et Antoine Dénériaz (2006) ont remporté l'épreuve-reine.

Mais comme pour Crétier et Dénériaz, il faudra un concours de circonstances extrêmement favorables pour voir un Français s'imposer. Le plus proche des meilleurs actuellement est Adrien Théaux.

Les meilleurs? En l'absence de l'Autrichien Hannes Reichelt, forfait, le Norvégien Aksel Lund Svindal, le Canadien Erik Guay et l'Américain Bode Miller, qui rêve du titre suprême à 36 ans, après 5 médailles olympiques, dont 3 en 2010.

Ligety, Miller... en ajoutant le prodige Mikaela Shiffrin, reine du slalom à 18 ans et Julia Mancuso, qui a le don de se faire oublier pour surgir dans les grands rendez-vous, les Etats-Unis sont en force même si LA star US du cirque blanc Lindsey Vonn, blessée à un genou, est absente.

Pour résister, les Européennes compteront sur l'Allemande Maria Höfl-Riesch, 29 ans, la Suissesse Lara Gut et la skieuse du Liechtenstein Tina Weirather.

Des Bleus plus neige que glace

Pendant cette quinzaine, qui regroupera environ 3.000 athlètes -contre plus de 10.000 pour les JO d'été-, l'attention des Français sera certainement beaucoup plus portée sur les montagnes de Krasnaia Poliana, pour les sports de neige et de glisse (luge, skeleton, bobsleigh), que sur les bords de la Mer Noire où les chances de médailles dans les sports de glace sont faibles.

"Ce sera probablement plus dur que pour la neige et toute médaille sera un progrès après le zéro pointé de Vancouver", plaide Denis Masseglia, le président du comité olympique.

Dans le Parc olympique de Sotchi, les espoirs français sont entre les patins du couple Nathalie Pechalat - Fabian Bourzat, qui peut prétendre au bronze. Un objectif que Brian Joubert et Florent Amodio ne semblent pas en mesure d'atteindre.

Alexis Contin aurait pu, lui, devenir le premier Français médaillé olympique en patinage de vitesse. Mais une hyperthyroïdie diagnostiquée en janvier a mis fin à ses rêves.

Pour coller aux nouvelles tendances, le CIO a introduit douze nouvelles épreuves, issues de sept disciplines. Parmi elles, l'épreuve par équipes en patinage artistique, le saut à skis féminin, avec Coline Mattel, mais surtout le slopestyle et l'épreuve du halfpipe en ski acrobatique.

Deux des spécialités qui ont fait le succès des X Games, la compétition référence des sports extrêmes aux Etats-Unis, savant mélange de spectacle rythmé, de couleurs et de décibels, incarné par l'Américain Shaun White (longtemps surnommé Flying Tomato, la tomate volante), star adulée des jeunes et millionnaire grâce aux sponsors.

Et puisque ces JO sont annoncés comme ceux de la démesure (budget, nombre d'épreuves et de participants), les Français peuvent eux aussi rêver à un total de médailles démesuré. Réponse le 23 février.

Source : AFP

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