Agroalimentaire. Entreprise familiale du Nord-Aveyron dont la charcuterie a fait le tour de l’hexagone, elle est passée à la vitesse supérieure avec la création d’un atelier à Laguiole.
La Maison Conquet est une entreprise familiale implantée en plein cœur de l’Aubrac. Née à Lacalm, installée aujourd’hui à Sainte-Geneviève et à Laguiole, elle transforme le porc, le bœuf et l’agneau. Et elle œuvre en famille puisque si Lucien (55 ans) a laissé son frère André partir à la retraite, il peut compter sur ses deux enfants Casimir et Justine, et sur trois de ses neveux, Patrice, Nathalie et Alexandre.
6M€ de chiffres d'affaires
Le chiffre d’affaires est de 6 M€: 30% du camembert correspond à des particuliers, avec les points de vente directe à Laguiole et à Sainte-Geneviève-sur-Argence, les événements à Paris (salon de l’agriculture, marché de Bercy...), la boutique en ligne, et 70% avec les professionnels qui sont des revendeurs ou des restaurateurs. En sachant que plus de la moitié de la vente aux professionnels se fait dans les brasseries parisiennes ou de la banlieue proche.
45 salariés
La Maison Conquet, ce sont aussi des moyens humains. "Nous sommes passés de 23 équivalents temps plein (ETP) en 2007 à 32 ETP en 2010, puis à 42 ETP aujourd’hui, soit au total 45 personnes, dont 8 réparties dans les deux boutiques, se réjouit Lucien Conquet. Nous faisons également un gros effort de formation avec pas moins de six apprentis et un contrat de professionnalisation au sein de notre effectif".Un effectif «couleur locale» puisque la plupart des salariés sont des enfants du pays.
Comme les Conquet !
L’actualité de la Maison Conquet, c’est donc la mise en service d’un atelier de fabrication dont la modernisation a été lancée voilà deux ans avec la création d’une unité de charcuterie cuite afin de valoriser les sous-produits du porc et travailler sur des plats cuisinés de bœuf. Ce projet a été accompagné pour plus de 100 000€ par la Région et les fonds européens Feader. "On était à l’étroit dans les locaux de Lacalm et un problème de normes sanitaires nous condamnait à nous limiter à des pâtés et à des fricandeaux, explique Lucien Conquet. La création de ce nouvel atelier a permis d’étoffer la gamme de produits et, du coup, de passer à la vitesse supérieure".
Depuis sa création et aujourd’hui encore, la politique de la maison a "toujours été de privilégier les éleveurs locaux". Pour le porc, par exemple, les Conquet font confiance depuis quatre décennies au même éleveur situé à La Terrisse et ils ont complété leur palette en faisant appel à un deuxième producteur du Couderc d’Anglars près de Rignac. Au total, 30 porcs (entre 120 kg et 140 kg pour les petits, 180 kg et 250 kg pour les gros) sont abattus par semaine à l’abattoir cantalien de Neussargues et transformés en charcuterie sèche et/ou salée.
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