JO-2014: la Russie inaugure avec fierté ses premiers jeux Olympiques d'hiver

  • Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon arrive avec la flamme olympique à Sotchi, le 6 février 2014
    Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon arrive avec la flamme olympique à Sotchi, le 6 février 2014 Pool/AFP - Shamil Zhumatov
  • Entraînement pour les épreuves de biathlon aux JO de Sotchi à Rosa Khutor, le 6 février 2014
    Entraînement pour les épreuves de biathlon aux JO de Sotchi à Rosa Khutor, le 6 février 2014 AFP - Kirill Kudryavtsev
  • Les anneaux olympiques à Sotchi, le 6 février 2014
    Les anneaux olympiques à Sotchi, le 6 février 2014 AFP - Alberto Pizzoli
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AFP

La Russie inaugure vendredi soir les premiers jeux Olympiques d'hiver de son histoire à Sotchi, en présence de dizaines de dirigeants de pays étrangers lors d'une somptueuse cérémonie visant à impressionner le monde.

Le président Vladimir Poutine, grand ordonnateur des Jeux, veut faire de ce rendez-vous planétaire une vitrine de la Russie, sept ans après avoir mis tout son poids dans la balance pour obtenir l'organisation du plus grand événement international dans le pays depuis la chute de l'URSS en 1991.

Au lendemain des premières épreuves sportives, la cérémonie d'ouverture s'ouvrira à 20H14 heure locale (16H14 GMT), symbolisant l'année en cours, dans le stade Fisht flambant neuf construit au bord de la mer Noire pour ces Jeux parmi les plus controversés de l'histoire.

La présence de plus de 40 dignitaires du monde entier autour du président Poutine pendant le show rendra d'autant plus criante l'absence de certains dirigeants occidentaux.

Ianoukovitch sera là

Parmi les hôtes les plus en vue figurent le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le président chinois Xi Jinping, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le chef de l'Etat ukrainien Viktor Ianoukovitch, qui fait le déplacement en dépit d'une grave crise politique dans son pays.

La venue de ces hauts dirigeants va donner lieu en marge des Jeux à un ballet diplomatique et des rencontres bilatérales que la Russie compte mettre à profit pour renforcer les liens avec d'importants alliés.

Cependant, le président américain Barack Obama et plusieurs dirigeants européens parmi lesquels les présidents français et allemand, François Hollande et Joachim Gauck, ne viendront pas à Sotchi, une absence interprétée par certains comme une volonté de snober la Russie après l'adoption en juin dernier d'une loi réprimant la "propagande" homosexuelle devant mineurs, stigmatisant les gays.

Barack Obama a expliqué jeudi qu'il avait nommé des athlètes homosexuels comme membres de la délégation américaine assistant à la cérémonie d'ouverture pour montrer que les Etats-Unis refusaient de "se plier à la discrimination".

Le moteur de recherche Google célèbre l'ouverture des JO de Sotchi en affichant sur sa page d'accueil un logo aux couleurs du drapeau arc-en-ciel de la communauté gay et un extrait de la Charte olympique encourageant "la pratique du sport sans discrimination d'aucune sorte".

Face aux critiques, M. Poutine a assuré que tout le monde se sentirait bien aux Jeux de Sotchi et que les autorités feraient tout leur possible pour assurer la sécurité de cet événement organisé à quelques centaines de kilomètres des républiques instables du Caucase russe.

Les préoccupations sur la sécurité ont été relancées après les deux attentats meurtiers fin décembre à Volgograd, à 700 km de Sotchi.

"Les Russes font face à un énorme enjeu qui est de prévenir toute sorte d'acte terroriste ou de violence sur les lieux (des JO). Ils ont investi beaucoup de ressources à cet effet", a souligné jeudi soir le président américain dans une interview sur la chaîne NBC.

Impatiente de donner le coup d'envoi à "ses" Jeux, la Russie va tenter de séduire le monde au cours de cette cérémonie dont les détails ont été gardés secrets mais qui devrait mettre en perspective la culture et l'influence du pays.

"L'une des plus impressionnantes"

"La cérémonie va être l'une des plus impressionnantes et des plus visuelles jamais organisées", a déclaré le président du comité d'organisation des Jeux, Dmitri Tchernychenko, à des journalistes.

Le stade Fisht sera transformé pour l'occasion en "un théâtre d'une capacité de 40.000 places, qui permet de réaliser toute l'imagination créative", a-t-il dit.

Certains des plus éminents cosmonautes russes parmi lesquels Sergueï Krikalev, qui détient le record de durée de séjours cumulés (803 jours) dans l'espace, porteront le drapeau russe au sommet du stade lors de cette cérémonie retransmise dans le monde entier.

Mais le nom de la personnalité qui va allumer la vasque olympique est gardé secret et le président Poutine a affirmé qu'il n'était pas intervenu dans ce choix revenant au comité d'organisation.

L'équipe olympique russe sera conduite par le porte-drapeau Alexandre Zoubkov, pilote de bobsleigh et l'un des sportifs les plus respectés du pays, qui a représenté la Russie à tous les JO depuis Salt Lake City en 2002.

Pour de nombreux Russes d'un certain âge, la cérémonie pourrait être un moment de nostalgie rappelant les Jeux d'été organisés à Moscou en 1980, du temps de l'URSS, avec moins de fastes.

Les autorités russes ont assuré que le pays était prêt pour ces Jeux qui sont les plus chers de l'histoire avec des dépenses globales de 50 milliards de dollars (37 milliards d'euros) pour des constructions et aménagements tous azimuts dans une zone auparavant quasi vierge d'installations sportives.

"Nous avons réalisé le plus grand projet dans l'histoire olympique récente", a estimé le vice-Premier ministre russe, Dmitri Kozak.

Source : AFP

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