Handball : Romain Bonicel se donne (enfin) des ailes

  • Laissez passer, Romain Bonicel déboule ! La semaine dernière, Saintes en a fait les frais.
    Laissez passer, Romain Bonicel déboule ! La semaine dernière, Saintes en a fait les frais. Archives JLB
Publié le
Maxime Raynaud

14e journée. Replacé à l’aile droite en l’absence de Josselyn Aroca, le jeune Lozérien Romain Bonicel sera aligné samedi soir face à Martigues, candidat direct au maintien en N1. 

Son éclosion était attendue. Elle est finalement arrivée cette saison. Marqueur à six reprises à Saintes, Romain Bonicel s'affirme comme le nouvel espoir du Roc. Il n’y a d'ailleurs qu’à regarder les récentes statistiques pour finir de s’en convaincre. Avec 6 buts samedi dernier et quasiment 60 minutes de jeu, l'arrière ruthénois de métier a éclaté au grand jour et à la face de ceux qui l’attendaient pas.

Longtemps, pourtant, il a d’abord dû se contenter de bouts de matches. Rien de bien atypique, en fait, pour un apprenti handballeur de haut niveau passé par toutes les étapes: sport-études au pôle espoir de Nîmes, centre de formation d’Aurillac -non loin des Cham, Becdro, Aroca ou Degeorges retrouvés en Aveyron-, rupture des ligaments croisés du genou et signature dans le club ruthéno-castonétois.

C’était il y a désormais cinq saisons et le Mendois se cherchait une formation en Staps. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et Bonicel, regard bleu et épaules de déménageurs, a trouvé ses marques. "Je me plais ici, sourit-il. J’ai quasiment tout à Rodez."

Confiance, déclic et rupture

Tout et surtout la confiance d’un entraîneur, Milenko Kojic. Si certaines images ne mentent pas, les tapes amicales et les sourires du Bosnien envers le Lozérien de 23 ans, le week-end dernier, disent beaucoup. De l’estime et des espoirs placés en un joueur par un technicien chevronné qui en a vu passer d’autres. "J’ai franchi un palier notamment physique, reconnaît Bonicel. Et avant tout, je sens la confiance de “Micho”. Comparé à l’an dernier, il y a plus de complicité avec lui. C’est quelqu’un d’authentique et j’ai besoin de ça: il gueule quand ça ne va pas et dit quand c’est bon."

Être bousculé ou complimenté, bref considéré, la clé de la marche supérieure était donc là. Mais également dans un défi personnel. "Il y a peut-être eu un déclic l’été dernier, au moment de la préparation, explique le solide arrière gauche de métier. Je ne savais alors pas trop où me situer car je n’avais pas trop de temps de jeu. Du coup, j’ai promis au président (coprésident, Olivier Ferrand) que j’allais m’arracher. C’était un challenge et je marche à ça." 

"Romino" a passé la seconde

Chose promise, chose due, "Romino", comme certains l’appellent parfois en tribunes, a passé la seconde. Et continué à bosser, sans se plaindre avec ce sens du collectif qu’il revendique. En bon soldat qui s’assume. "J’ai toujours cet esprit, cette envie de travailler pour l’équipe." D’ailleurs, aujourd’hui, c’est à contre-emploi qu’il se révèle. Pour dépanner, il remplace, "avec le sourire", Josselyn Aroca -forfait jusqu’à la fin de la saison après une rupture des ligaments du genou- en position d'ailier droit.

Au rayon «rupture», amicale celle-là, évoquons celle qui l'a éloigné de ses amis, Pierre et Yannick Verdier, partis en fin de saison dernière. Mais encore une fois, Romain Bonicel veut y voir du positif. "Ils m’ont appris beaucoup de choses et on est resté de très bons amis. Mais leur départ m’a sûrement permis de m’affirmer davantage." Et de foncer à nouveau. Tête baissée évidemment. 

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