Rodez : le budget 2014 adopté dans la douleur

Tout avait bien commencé pour ce dernier conseil municipal de l’ère Teyssèdre. Jean Delpuech, le grand argentier ruthénois, a ainsi expliqué les dépenses et les recettes prévues par la Ville pour 2014. "C’est un budget plus précis et de transition. Avec des dépenses réelles qui s’établissent à 25 241 542€, nous sommes en retrait de 2,48% par rapport au budget primitif de 2013. Quant aux recettes, elles augmentent de 0,75% à 32 902 542€", a-t-il dit. Et de rajouter: "La base sera saine pour la prochaine majorité."

"Pas de problème de dette" 

Des chiffres qui font dire à l’élu que Rodez possède un niveau de d’épargne conséquent avec une capacité d’autofinancement de 11 millions d’euros. "Il n’y a pas de problème de dette à Rodez", martèle-t-il. Mais ces explications n’ont en rien convaincu. Et en premier lieu dans la propre majorité municipale. Le premier à tirer a été Gilbert Gladin qui a dénoncé l’absence de ligne budgétaire en matière d’accessibilité: "Il faudrait 6,5 millions pour être aux normes qui nous seront imposées en 2015… Il sera difficile de tenir nos obligations, et nous sommes loin du compte." "De même, en matière de stationnement de surface, des investissements sur les horodateurs doivent être faits, et je ne vois rien en ce sens." 

La gestion du stationnement en question

Du côté de Guilhem Sérieys, l’explication n’a pas séduit. "Nous assistons à la lecture d’un budget contraint. Un budget de résignation soumis à la baisse de la dotation globale de l’État. Face aux difficultés sociales rencontrées par beaucoup de nos concitoyens, je trouve que les sommes dégagées auraient pu être dirigées pour une plus grande solidarité et n’ont pas pour anticiper un remboursement de dette. Je n’approuve donc pas ce budget." La gestion du stationnement a un peu plus tendu les débats."Pourquoi n’additionnez-vous pas tous les budgets et notamment celui du stationnement ? Le chiffre n’est plus le même", lâche Régine Taussat.

"Les Ruthénois ont payé et la Ville n’a jamais rien touché"

Et Christian Teyssèdre de répondre: "Ce sont des budgets annexes qui s’autofinancent, donc ils ne peuvent être ajoutés au budget général. Je suis outré d’entendre ce genre de choses, quand on sait que lorsque vous étiez dans la majorité, vous avez concédé le stationnement. Les Ruthénois ont payé et la Ville n’a jamais rien touché. Depuis que nous avons récupéré les parkings en régie directe, ils rapportent de l’argent. Et je pense que le choix que nous avons fait pour le parking du Foirail, dans le même sens, est la meilleure solution", lâche Christian Teyssèdre. Et de conclure: "Faire des dettes d’investissements ne peut qu’amener des recettes." Le budget 2014 a été voté avec sept votes contre et quatre abstentions.