Surendettement en Aveyron : traiter en amont "pour éviter le pire"

  • En France, près de 20 000 déclarations de surendettement sont recensées chaque année. 90% des dossiers concernent des crédits à la consommation.
    En France, près de 20 000 déclarations de surendettement sont recensées chaque année. 90% des dossiers concernent des crédits à la consommation. Repro CP
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PH.H.

Social. Le Département et la Banque de France veulent faciliter l’accès aux informations concernant les dispositifs d’accompagnement. Plusieurs permanences seront ouvertes dans les principales villes.

En 2013, 550 Aveyronnais ont déposé une déclaration de surendettement auprès de la Banque de France. Depuis trois ans, ce chiffre reste stable. Des dépôts de dossiers relativement peu élevés qui s’expliquent avant tout par "la méconnaissance du public pour les dispositifs d’accompagnement", avance Philippe Saigne-Vialleix, directeur départemental de la Banque de France.

Dans l’Hexagone, ce sont près de 20 000 déclarations de surendettement qui sont recensées. 90% des dossiers concernent des crédits à la consommation. "Bien souvent, ceux qui viennent nous trouver le font trop tard", confie Philippe Saigne-Vialleix.

Ouverture de permanences

Pour renverser cette tendance, le conseil général et la Banque de France ont officialisé leur partenariat pour "rendre plus accessible les informations relatives au droit bancaire, aux procédures de surendettement, etc."  Une initiative déclinée dans le cadre du Plan départemental de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion social mis en place depuis 2012.

Ainsi, à Decazeville, Millau, Saint-Affrique, Espalion (des points d’informations existent déjà à Villefranche-de-Rouergue et à Rodez, dans les locaux de la Banque de France), des permanences seront ouvertes. Elles seront tenues par des bénévoles d’associations dans des locaux mis à leur disposition par le conseil général (Centre communal d’action sociale, par exemple).

"Des situations difficiles pourraient être traitées en amont "

De son côté, la Banque de France s’engage à assurer la formation des bénévoles. Particulièrement concernée par la question, la présidente du tribunal de grande instance de Rodez, Florence Peybernès, se désole. Selon elle, et vu le nombre "important" de dossiers de surendettement, " trop peu de personnes font encore appel à la justice ".

La commission de surendettement peut, en effet, aider les particuliers à éponger leur dette. En négociant les taux d’intérêt ou les échéances. Voire en proposant d’effacer l’ardoise, pour les cas les plus difficiles, via la procédure de redressement personnel.

"Des situations difficiles pourraient être traitées en amont pour éviter le pire", assure la présidente du tribunal de grande instance qui résume l’esprit de cette convention : agir face au surendettement avant qu’il ne soit trop tard.

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