Gardes médicales : allô docteur, l'Armel ne répond plus

Depuis Toulouse, l’Armel ne décroche plus ou presque ce week-end. le service de garde qui assure la permanence des soins après la fermeture des cabinets sur l’ensemble de Midi-Pyrénées observe un mouvement de protestation qui n’est pas sans conséquence: la plupart des  appels sont détournés vers le centre 15  (numéro d’appel du régulateur du Samu) de chaque département, saturant de fait les urgences des hôpitaux, au téléphone tout au moins.
Ce mouvement de protestation semble vouloir s’inscrire dans la durée, les salariés de l’Armel attendant toujours d’être entendus par l’Agence régionale de santé (ARS) qui cofinance ce service de garde régional aux côtés de 763 médecins adhérents. "L’Armel reçoit plus de 550.000 appels de patients par an et compte seulement 38 salariés, ce qui en fait une structure nettement en sous-effectif, incapable de satisfaire convenablement la demande de soins de la population, explique le collectif des salariés.Depuis plus de deux ans, l’ARS souhaite restructurer la permanence des soins en Midi-Pyrénées et depuis deux ans, elle assure aux salariés de l’Armel que cette restructuration se fera sans perte d’emplois".

Inquiétudes après le 31 mars

En décembre toutefois, l’ARS a établi un calendrier de reclassement aux salariés. "Mais à ce jour, ce calendrier n'a pas été respecté et demeure lettre morte, constatent les salariés. À ce jour, nous n’avons pour seule perspective d'avenir que le 31 mars prochain, date à laquelle le service de garde n'est plus financé. Passée cette date, qu'adviendra-t-il de nos emplois ? Qui répondra aux 45 000 malades qui nous appellent en moyenne chaque mois ?".
Déplorant que "l’Agence régionale de santé semble être aux abonnés absents depuis de longs mois", les salariés de l’Armel ont donc décidé de passer à l’action. Les personnes qui, ce week-end notamment cherchent à joindre leur médecin généraliste (s’il est adhérent à l’Armel) risquent fort de devoir prendre leur mal en patience.