Nouveaux migrants : le Secours catholique débordé en Aveyron

  • Vincent Felber : " Régulièrement, nous sommes dans l’obligation de fermer la porte aux aides".
    Vincent Felber : " Régulièrement, nous sommes dans l’obligation de fermer la porte aux aides". SO
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Salima Ouirni

Société. Les associations caritatives doivent faire face à l'arrivée de migrants venus de l’Europe de l’Est. Complètement débordées, elles lancent un appel aux bénévoles pour les aider dans cet accueil.

Ils viennent majoritairement de l’Europe de l’Est. Ils sont Géorgiens ou Tchétchènes et bien sûr sans-papiers. Face aux multiples difficultés administratives, linguistiques, sociales et matérielles, ces étrangers s’adressent tout naturellement aux associations. Toutes sont débordées par ces nouvelles demandes.

De son côté, le Secours catholique, avoue ne plus pouvoir faire face à cette vague. "Nous sommes de plus en plus sollicités pour aider, accompagner et aider. Mais le problème c’est qu’en Aveyron, nous sommes les parents pauvres de la Région en matière de structure. Nous n’avons pas d’association comme la Cimade (association d’entraide aux migrants et aux réfugiés) ou autre. Alors régulièrement, nous sommes dans l’obligation de fermer la porte aux aides", explique Vincent Felber, animateur de réseau pour le territoire Centre Sud (d’Onet à Camarès).

Cas de conscience

Un véritable cas de conscience pour ces bénévoles de l’association caritative qui fait également face à des difficultés nouvelles, limitant par conséquent ses aides aux migrants. "Nous aussi nous avons été rattrapés par la crise. Nous avons connu une baisse des dons de 20% en 2013. L’État se désengage et réduit ses aides alors même que les aides accordées par notre association aux personnes dans le besoin ont connu une hausse de 5% cette année", ajoute Vincent Felber, qui tient toutefois à souligner dans le même temps que "ce sont les familles françaises qui profitent le plus des aides accordées par le Secours catholique". Pire, une fois déboutés, les migrants qui n’ont pas le droit de travailler se retrouvent dans la rue et sans le sou.

"Nous limitons les aides aux personnes que nous logeons car nous sommes dans l’obligation de nous restreindre. Moi personnellement, cela me dérange de fermer la porte aux gens en leur disant d’aller voir le foyer Sainte-Thérèse, le collectif des sans-papiers ou les autres associations qui sont de toutes les façons débordées aussi", regrette Vincent Felber, qui du coup se pose la question de savoir "pourquoi les migrants atterrissent de plus en plus à Rodez ? Pourquoi la commune attire plus d’étrangers qu’Albi, Foix (Ariège) ou Mont-de-Marsan (Landes) ?" alors qu’il n’y a pas de structure d’accueil. 

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