Football, CFA. Rodez, intermittent bien payé

  • Pour sa première titularisation à Paul-Lignon, Joris Chougrani s’est offert un doublé important.
    Pour sa première titularisation à Paul-Lignon, Joris Chougrani s’est offert un doublé important. Jean-Louis Bories
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Maxime Raynaud

19e journée. Inconstant puis réduit à dix, le Raf s’est malgré tout imposé hier soir face à Valence, renouant avec le succès à domicile.

Une maille à l’envers, une à l’endroit puis un succès. Ainsi est allé le Rodez Aveyron football hier, entre médiocrité et minutes convaincantes, avant de s’imposer non sans souffrir face à Valence, 2-1. Une première à Paul-Lignon depuis le 23 novembre. Franck Plenecassagne, l’entraîneur, avait déclaré cette semaine vouloir «lancer une série», le voilà désormais reparti vers les hauteurs du classement avec, dans la besace, deux victoires et un nul d’affilée. Et avec, le point retiré récemment par la DNCG paraît d’un coup moins amer. D’amertume, pourtant, il en a d’abord longtemps été question hier soir. Car avant que Lorthioir ne sorte du banc pour impulser la réaction ruthénoise matérialisée par le doublé de Chougrani, le Raf a d’abord franchement pataugé dans la semoule. La maille à l’envers donc. Sans Castanier, remplaçant, ou Dieye, suspendu, les Aveyronnais accumulaient déchets et transmissions longues. Était-ce le schéma tactique de Valentinois privés de leur entraîneur suspendu mais articulés autour d’un 3-5-2? Ou était-ce simplement le fait de retrouver un stade qu’ils n’avaient plus foulé depuis le 32es de finale de Coupe de France face à Montpellier (2-0), le 5 janvier?

Rouge pour Rodez, transversale pour Valence

Toujours est-il que, malgré une occasion amorcée par Chebake puis relayée par Tomas, le défenseur drômois, sur son propre gardien (19e), il fallait de l’imagination pour imaginer ce Raf-là prendre ses aises. Et ce ne sont pas les deux frappes coup sur coup de Coupin, et bien boxées par Lapeyre (28e), qui changeaient la donne. Au contraire, au cœur de débats confinant franchement au soporifique, c’est bien Valence qui s’enhardissait. Et la première réelle occasion était la bonne: côté droit, Moujlih centrait au cordeau et... Chebake détournait dans son propre but d’une tête imparable (42e). Et puis, comme par enchantement, le retour des vestiaires fut aussi celui de «sang et or» enfin conquérants et appliqués. Le coaching de Franck Plenecassagne, remplaçant Boutabout par Lorthioir, agissait surtout comme la clé en sept minutes. À peine entré, l’ex-Sedanais, incertain avant la rencontre en raison d’ischio-jambiers douloureux, décalait immédiatement Roumégous pour un centre sur le plat du pied de Chougrani (55e); puis le milieu offensif y allait à son tour d’un centre caviar sur la tête du double buteur, qui fêtait comme il se doit sa première titularisation à Paul-Lignon avec ses deux premières réalisations en CFA. La maille à l’endroit. Mais comme il semblait écrit qu’hier soir, non Rodez n’aurait rien dans la facilité, Valence ne baissait pas les bras. Et appuyait, bien aidé par un Raf sur le reculoir et déstabilisé par les changements. Illustration de ce constat, Inzerillo voyait rouge après avoir retenu un Drômois à l’entrée des 18 mètres et le coup franc consécutif de Denizer frappait... la transversale de Rascle (81e). Rodez avait eu chaud mais allait tenir bon. Malgré son intermittence, le voilà ce matin revenu dans la course au haut de tableau. Un retour aux affaires qu’il lui faudra confirmer dès samedi prochain chez la lanterne rouge Mont-de-Marsan.

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