JO: Une Russie impériale à domicile

  • Le bobsleigh à quatre Russia-1 piloté par Alexander Zubkov, sur le toboggan de glace de Sanki, le 23 février 2014 à Rosa Khoutor
    Le bobsleigh à quatre Russia-1 piloté par Alexander Zubkov, sur le toboggan de glace de Sanki, le 23 février 2014 à Rosa Khoutor AFP - Lionel Bonaventure
  • La fondeuse norvégienne Marit Bjoergen (g) célèbre sa victoire en mass-start, le 22 février 2014 à Rosa Khoutor
    La fondeuse norvégienne Marit Bjoergen (g) célèbre sa victoire en mass-start, le 22 février 2014 à Rosa Khoutor AFP - Odd Andersen
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AFP

Le triplé sur le 50 km de ski de fond, puis le succès du bobsleigh à 4 piloté par un proche de Vladimir Poutine a assis dimanche la domination de la Russie, qui achève les JO de Sotchi en tête du classement des médailles.

Vladimir Poutine avait-il rêvé d'un dénouement aussi heureux pour "ses" Jeux? Sous un soleil radieux, trois Russes entrent dans la dernière ligne droite de l'épreuve de reine du ski de fond, le 50 km, au dernier jour des épreuves, avant de se répartir le podium: 1. Alexander Legkov, 2. Maxim Vylegzhanin, 3. Ilia Chernousov.

Dans la foulée, direction le toboggan de glace de Sanki, pour le bobsleigh à quatre. Au manettes du bolide "Russie 1", Alexandre Zubkov, 39 ans, porte-drapeau lors de la cérémonie d'ouverture et proche ami du président russe.

Déjà titré en bob à 2, il accroche une deuxième médaille d'or au revers de sa combinaison moulante, où figurent également une médaille d'argent (2006, bob à 4) et une de bronze (2010, bob à 2).

Ski de fond, bobsleigh à 4, ces deux médailles d'or permettent à la Russie, 11e aux Jeux de Vancouver en 2010, de terminer en tête du classement des médailles (33 dont 13 en or), devant la Norvège (26, dont 11 en or). Entre temps, Thomas Bach a qualifié l'édition de "super Jeux" au cours desquels "aucun athlète ne s'est plaint".

N'en jetez plus... La réussite organisationnelle rejoint donc le succès sportif. Et peu importe en fait l'absence de la Russie en finale du tournoi de hockey sur glace, le sport national avec le football, qui devait constituer le point culminant des Jeux, juste avant la cérémonie de clôture.

- Trois triple médaillés d'or -

La domination russe s'est avant tout exercée dans les disciplines de glace, avec notamment trois médailles d'or en patinage artistique, dont une très controversée accordée par les juges à Adelina Sotnikova, dans l'épreuve individuelle dames.

La Corée du Sud, estimant sa représentante Kim Yu-na flouée, a bien demandé un réexamen des notes. La démarche semble avoir peu de chances d'aboutir.

Juste derrière la Russie, place à la Norvège, dépassée dans la dernière ligne droite. Les Norvégiens ont été hégémoniques dans les épreuves de ski nordique, notamment grâce à la fondeuse Marit Bjoergen, triple médaillée d'or, comme la Bélarusse Domracheva (biathlon) et le Russe Victor An (short track).

Outre Bjoergen, ces Jeux portent l'empreinte d'Ole Einar Bjoerndalen, 40 ans, double champion olympique en biathlon (sprint et relais mixte) et qui a porté à 13 le record des médailles remportées aux JO d'hiver, précédemment détenu par... un autre Norvégien, le fondeur Bjorn Daehlie.

- Une spécialité par pays -

La Russie en patinage, la Norvège en ski nordique... Ces Jeux pour hyper spécialistes ont également consacré la domination des Etats-Unis sur le snowboard et le freestyle. Et que dire de l'hyper-spécialisation des Pays-Bas? Les Néerlandais, cinquièmes au tableau d'honneur final, ont accroché 23 de leurs 24 médailles, dont 8 en or, en patinage de vitesse. La 24e a été remportée en short track, le patinage de... vitesse sur piste courte!

Dans ce contexte, difficile pour l'Autriche, pays du ski alpin, de faire aussi bien en 10 courses. Les Autrichiens ont quand même décroché trois titres olympiques, grâce à Matthias Mayer, vainqueur de la prestigieuse descente, Anna Fenninger (super-G) et Mario Matt(slalom).

En revanche, l'un des vieux démons du sport autrichien a ressurgi dimanche: le fondeur Johannes Dürr, 5e cas de dopage des JO, a été exclu du 50 km en raison d'un contrôle positif à l'EPO (érythropoïétine).

La Fédération autrichienne de ski (Ösv), déjà confrontée à de gros scandales de dopage en 2002 et 2006, a réagi très sévèrement. Elle a indiqué que Dürr serait suspendu à vie et son président envisage même de "couper" la branche nordique.

Source : AFP

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