Mory Ducros: accord en vue avec le repreneur, pour sauver des milliers d'emplois

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AFP

L'administrateur judiciaire du transporteur Mory Ducros a annoncé jeudi qu'un accord était en vue avec le repreneur Arcole Industries, qui menaçait jusque-là de se retirer du dossier si le plan social ne respectait pas ses conditions, mettant en péril des milliers d'emplois.

"Je suis redevenu optimiste compte tenu des efforts qu'a fait le repreneur", a déclaré l'administrateur judiciaire Philippe Blériot, après un comité d'entreprise (CE) suspendu à plusieurs reprises.

M. Blériot, qui estime que le spectre d'une liquidation s'éloigne jeudi soir, attend désormais "des engagements écrits et pas seulement des échanges de mails" avec Arcole Industries, tandis qu'une source syndicale précisait qu'un accord avait été trouvé et qu'il ne restait plus qu'à le formaliser avant une présentation au CE vendredi à 09H30.

"Il semble qu'un accord soit intervenu (qui) va dans le bon sens", a confirmé le secrétaire du comité d'entreprise, Denis Jean-Baptiste (CFDT), évoquant un "consensus" trouvé sur les critères de reprise des salariés, le point sur lequel les négociations butaient jusqu'à présent.

Les représentants des salariés refusent qu'Arcole puisse "faire son marché" en choisissant sur des critères flous de "compétence professionnelle" les 2.210 personnes qu'il gardera, sur plus de 5.000, a rappelé le secrétaire du CE. "Ce n'est jamais une victoire, il y a toujours cette menace de retrait d'Arcole", a-t-il cependant ajouté.

De source syndicale, le plan qui va être présenté vendredi "contiendra des critères de licenciement un peu édulcorés". Parallèlement, Arcole et le régime de garantie AGS ont, selon cette source, conclu un "accord secret" pour se partager le risque financier "en cas de recours contre le plan de sauvegarde de l'emploi".

Interrogé sur cette hypothèse, Jérôme Vérité, de la CGT-Transports, l'a jugée "hallucinante" et s'étonne qu'on puisse "préférer prendre des risques juridiques plutôt que d'accepter une véritable renégociation d'un PSE de haut niveau".

Les négociations avec le patron d'Arcole Industries piétinaient depuis plusieurs jours sur le plan social accompagnant l'offre de reprise validée le 6 février par le tribunal de commerce. Mais l'heure tourne et un accord devait être trouvé très rapidement pour permettre à l'administration de se prononcer sur le plan, afin que l'entreprise puisse envoyer les lettres de licenciement le 5 mars, dernier délai.

Source : AFP

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