«Les vieilles sont des emmerdeuses»

N’y voyez là aucune méchanceté à l’encontre de nos grands-mères dont c’est d’ailleurs la fête demain. C’est un livre à prendre au troisième degré, voire même plus selon les affinités! "Les vieilles sont des emmerdeuses"; "et alors?", pourrait vous répondre Roselyne Madelénat. Villefranchoise depuis trois ans, Lilloise d’origine mais Parisienne de cœur pour y avoir vécu plus de cinquante années, la journaliste-Le Canard enchaîné, Le Nouvel Observateur... par le passé-, désormais à la pige dans des mensuels (Femi 9, Fémitude, Mieux pour moi) a souhaité écrire ce livre "pour les mamies de 1968, qui ont pris la pilule et qui n’ont pas envie d’être des grands-mères de halte-garderie!".

Tout en dérision, Roselyne Madelénat raconte l’histoire de Josette, "une vieille à la dent dure, chipie, teigne, garce..", et de ses copines (vraiment?) qui règlent leur compte avec "leurs mecs, leurs enfants et leur fric". Ces vieilles ont entre 65 et 80 ans, "restent des femmes séduisantes mais deviennent peu à peu transparentes".

Du coup, elles optent pour le politiquement incorrect et abusent de "vacheries" sans oublier personne, pas même les membres de leur famille. "Elles n’ont plus grand-chose à faire et cette amertume se transforme en état d’emmerdeuse, leur nouveau métier."

Au fil des pages, Josette se fâche avec ses copines (pour son plus grand bonheur), divorce de ses enfants et donc de ses petits-enfants, couche le premier soir car  "l’occasion peut ne pas se représenter de sitôt" et répond à la question "si Dieu existe, qu’aimeriez-vous, après votre mort, l’entendre vous dire?": "Tu as gagné la médaille d’or des emmerdeuses". Bref, à mettre entre toutes les mains... averties et aguerries. Avant la contre- offensive masculine.