Sébastien Bras, un parrain d'exception pour les apprentis

Hier matin, 32 jeunes ont eu la tête dans les étoiles au campus des métiers de la Chambre de métiers de l’Aveyron, à Onet-le-Château. Les apprentis cuisiniers, lors d’une journée Master class, ont en effet accueilli dans leur cuisine leur prestigieux parrain, Sébastien Bras.

Sébastien Bras n'est pas venu seul...

Un des vingt-sept chefs trois étoiles de la gastronomie française, qui n’a pas oublié ce qu’il doit à ceux qui lui ont appris ce métier fait de passion. Lui-même, après avoir décroché le bac, a enchaîné trois années de formation en école hôtelière avant de rejoindre son père Michel. Et chaque année, au Puech du Suquet, il retrouve à ses côtés des apprentis avec lesquels il "partage" son métier.

"On a les équipes que l’on mérite", souffle-t-il. Une manière de dire qu’il en va de la responsabilité des chefs cuisiniers de prendre le temps nécessaire pour aller à la rencontre de ceux qui ont envie de pratiquer ce métier. "C’est la première fois que je parraine des jeunes à la Chambre de métiers, et j’en suis ravi.En étant actuellement hors saison, cela nous laisse un peu plus de temps pour être avec eux."

Sébastien Bras n'est pas venu seul à la rencontre des apprentis. Sa femme, Véronique, s'est consacrée aux étudiants du service auxquels elle a transmis son expérience. Régis Saint-Geniez, le second de cuisine de Sébastien Bras, et Henri-Luc Dauvergne, son chef pâtissier, étaient aussi de la partie.

Transmettre une passion

Dans ses cuisines, il veille à responsabiliser les jeunes, "à les mettre dans les conditions qui leur permettront de donner le meilleur d’eux-mêmes." Une véritable école. À cet égard, la récente attribution d’une étoile par le Guide Michelin à Sylvain Joffre, pour son restaurant "En pleine nature" à Quint-Fonsegrives, est un bel exemple.

"On a été naturellement ravi de cette nouvelle. Il a passé cinq années avec nous. Il écumait tous les bois des environs pour aller chercher les champignons, les fleurs et les fruits sauvages. Je crois même qu’il connaissait mieux les environs que moi", sourit Sébastien Bras. C’est dire si le mot passion, quand on pratique ce métier, n’est pas un vain mot. De quoi susciter beaucoup d’envie à ces jeunes cuisiniers de la Chambre de métiers.