La quatrième aura été la bonne ! Nommé à huit reprises avec son film L’inconnu du lac lors de la 39e édition de la cérémonie des César, présidée par François Cluzet et qui a eu lieu vendredi au Théâtre du Châtelet à Paris, Alain Guiraudie n’a pas été récompensé dans les trois premières catégories où il était cité : meilleur scénario, meilleur acteur dans un second rôle (avec Patrick D’Assumçao) et meilleur son (avec Philippe Grivel et Nathalie Vidal).
Il a fallu attendre l’arrivée sur scène de la rousse Audrey Fleurot pour que le réalisateur aveyronnais savoure une statuette : celle de meilleur espoir masculin attribuée à Pierre Deladonchamps. Même s’il a dû se contenter de ce trophée - meilleur montage, meilleur réalisateur, meilleur film, meilleure photographie ne lui ont pas souri - , la soirée aura été celle de la reconnaissance de son talent. Se tournant vers son réalisateur, le lauréat du César de meilleur espoir masculin a parlé de « confiance » et de « plaisir ».
"Masturbation"
Si, malgré sa veste couleur fuschia qui aurait pu hériter du César du meilleur effet spécial, malgré la présence dans la même rangée de « l’autre Aveyronnais » et maire de Paris, Bertrand Delanoë, le Villefranchois de naissance n’a pas été autant filmé que Julie Gayet, Zabou Breitman n’a pas manqué de saluer sous forme de clin d’œil un aspect de son travail : « Avec Abdellatif Kechiche, Alain Guiraudie a prouvé que la masturbation, dans les films français, n’est pas qu’intellectuelle ».
Un compliment pour l’intéressé ?