Raf : la descente aux enfers de Faviana

  • Si sa saison est terminée, Faviana regarde déjà vers la prochaine.
    Si sa saison est terminée, Faviana regarde déjà vers la prochaine. Archives JLB
Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

Football. Blessé une nouvelle fois au genou droit, le défenseur central de 27 ans, sera indisponible jusqu'à la fin de la saison. Une tuile de plus pour un joueur qui aura traversé la dernière année comme un chemin de croix. 

Son rire habituel et son regard malicieux ont disparu. La gorge nouée, les yeux fatigués, vestiges d’une nuit sans sommeil, Adrien Faviana n’en mène pas large lorsqu’il se met à raconter son dimanche de cauchemar. "C’était le tout début du match (4e minute, NDLR). Je contrôle le ballon, je veux passer entre deux joueurs adverses et au moment de pousser, off (sic), souffle-t-il. J’ai senti un “cloc” et j’ai tout de suite compris."

Cycle infernal

À terre sur cette pelouse de Vabre où il retrouvait la compétition avec la réserve du Rodez Aveyron football après plus de deux mois d’arrêt, le Niçois a même laissé échapper quelques larmes. "Oui, j’en ai pleuré. Parce que je n’arrête pas de me demander comment tu peux passer d’une année où tu marches sur l’eau à des douleurs constantes." Et à une saison quasi-blanche. Car le constat est là : redevenu un cadre l’an dernier et rare titulaire d’un contrat fédéral, Adrien Faviana vit un 5e exercice ruthénois en forme de chemin de croix. Où les étapes s’enchaînent invariablement dans un cycle infernal : de la blessure aux douleurs, du renforcement musculaire au retour... jusqu’à la rechute.

"Soit le début de la saison, soit la fin"

La faute à un genou droit devenu un fardeau. Depuis mai 2013, trois fois, le gaillard azuréen a ainsi dû se reconstruire. D’une tendinite du tendon rotulien jamais vraiment disparue, il a basculé sur une rupture du tendon semi-tendineux début décembre, soignée puis à nouveau vécue dimanche. Sans vraiment de surprise d’ailleurs: "Avant le match, j’avais toujours des douleurs et je me disais : c’est soit le début de la saison, soit la fin." Ce sera la seconde hypothèse. Et le gamin des banlieues niçoises, victime dans sa jeunesse de trois fractures du pied, va désormais devoir reprendre sa quête d’un diagnostic. "Je ne sais pas si je suis maudit. Mais je pense que tout n’a peut-être pas bien été fait médicalement, avance-t-il. Ceci dit, c’est une blessure difficile à cerner. Même les docteurs de l’OGC Nice me l’ont dit."

"Je ne suis pas un soûlard"

La solution pourrait néanmoins venir d’un spécialiste lyonnais qui avait eu à traiter un cas similaire avec le Brésilien de l’OL Ederson il y a quelques années. Le Raf a donné son feu vert à la consultation. Alors Faviana veut y croire. Sans se faire d’illusions malgré son optimisme naturel et sa «grinta» innée. "Je sais que ma saison est terminée. Mais j’espère que ça va aller vite. Et surtout qu’on va savoir." Quant aux causes, lui ne veut pas entendre parler de mauvaise hygiène de vie. Ni d’excès passés. "D’accord, je m’amuse parfois. Mais comme tout le monde. Je suis jeune mais pas soûlard (sic). Et plus les années sont passées, plus je suis devenu sérieux."

"Je vais revenir plus fort"

Reste la question du futur d’un joueur dont le contrat prend fin en juin dans un contexte de restrictions économiques. "Bien sûr, j’y pense. Mais ça n’est pas moi qui décide. Je connais les priorités du club et le football. Mais je sais aussi que depuis 5 ans, j’ai apporté au Raf. Et je vais revenir plus fort. Pour prouver et rester ici. Peu importe le statut", conclut-il, déterminé à remporter un nouveau duel. Celui avec son genou.

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