Aveyron : combien coûte la campagne des élections municipales ?

  • La liste Rodez Citoyen roule à l’économie.
    La liste Rodez Citoyen roule à l’économie. CL
Publié le
Joël Born

Communication. Les candidats engagent des frais plus ou moins conséquents pour financer leur campagne électorale. Fort heureusement pour eux, la plupart seront, en grande partie, remboursés.

Tracts, affiches, journaux de campagne, abonnements téléphoniques, créations de sites internet, ouverture de permanences, documents graphiques et photographiques, organisation de réunions publiques et de meetings... La campagne des élections municipales a, bien évidemment, un coût pour les candidats. Ce coût, cela va de soi, peut varier de quelques dizaines d’euros à plusieurs milliers d’euros en fonction de l’importance des communes. État des lieux de ce financement électoral, très réglementé pour les villes de plus de 9000 habitants, afin d’éviter la corruption. Et de permettre aux citoyens lambda de se présenter.

Contribution des partis, dons et prêts personnels

Tous les candidats ne sont bien évidemment pas logés à la même enseigne. Et ce pour diverses raisons. Certains doivent, en effet, composer sans le soutien et la contribution financière des partis politiques. À Rodez, c’est le cas et "le choix" du candidat divers droite Matthieu Danen. Financée par des dons (les dons de particuliers sont limités à 4 600€  par personne) et des prêts personnels, la campagne va coûter à son équipe, entre 5 000€ et 6 000€. Principalement pour financer le loyer de la permanence et les frais d’impression.

Autant dire qu’il vaut mieux obtenir les 5% de voix nécessaires pour avoir droit au remboursement par l’État de 47,5% du plafond de dépenses. À Rodez, ce plafond, variable selon le nombre d’habitants, est fixé à 34 083€ pour un tour de scrutin et à 47 437€ pour deux tours.

La liste d’union de la gauche conduite par le maire socialiste sortant, Christian Teyssèdre, a décidé d’engager un budget électoral de 20 000€ , le plafond maximal de remboursement étant limité à 22 533€ pour deux tours. Le candidat de l’UMP, Yves Censi, consacre lui aussi l’essentiel de son budget électoral (limité à 17 000€), aux frais d’impression et de permanence. Étant entendu qu’à Rodez, il est de tradition républicaine de prêter gratuitement à tous les candidats les salles et installations municipales, nécessaires au bon fonctionnement démocratique de la campagne.

La caravane de Berardi

Tous les moyens sont bons pour économiser quelques euros. Le Vert, Bruno Berardi, chef de file de la liste Rodez Citoyen, en sait quelque chose, l’élu écologiste ayant remplacé le traditionnel local de permanence par une... caravane. Au final, sa campagne devrait revenir à moins de 9 000€. Exclusivement financée par des apports de personnes physiques.

Dans les autres villes, les budgets électoraux sont tout aussi raisonnables: de l’ordre de 5 000 à 6 000€ pour le Decazevillois Jean-Pierre Vaur et le Saint-Affricain Alain Fauconnier, de 2 500 à 3 000€  pour le maire sortant de Capdenac, Stéphane Bérard, seul candidat à sa succession... Candidate à La Fouillade, Christiane Trézières, ne devrait dépenser que 1 200€. Et dans certains petits villages aveyronnais, le budget de la campagne des municipales se limitera tout simplement à quelques dizaines d’euros. De quoi s’acquitter de quelques menus frais d’impression électoraux.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?