Rodez : six mois de prison après une garde à vue houleuse

  • Rodez : six mois de prison après une garde à vue houleuse
    Rodez : six mois de prison après une garde à vue houleuse CP
Publié le
Ph.R

Justice. Entendu en comparution immédiate, un Villefranchois de 20 ans, poursuivi pour des faits de violences, a été placé en détention après une garde à vue très mouvementée. 

Dans le box des prévenus, bien campé sur ses jambes, le jeune homme âgé de 20 ans ne se démonte pas. Devant les juges, devant le procureur Wolf, très remonté, ou devant les victimes, à savoir trois policiers et un habitant de Rodez, il répond sans broncher. S’il n’a jamais été en prison, il n’en connaît pas moins bien les rouages de la justice. Il a eu maille à partir avec elle quand il était plus jeune.  Pour des faits de vols, de violences ou d’outrages...

Injures à caractère racial

Jeudi, il a cette fois-ci été placé en garde à vue pour avoir, au mois de février, menacé et bousculé un habitant d’un immeuble de Rodez. Il était minuit et un des habitants ne supportait plus le bruit de deux individus avinés qui s’étaient installés dans le hall. Il est descendu le leur dire. Le ton et monté et les coups sont partis. Résultat : deux jours d’ITT pour le jeune homme, qui n’a pu en reconnaître qu’un de ses deux assaillants.

En garde à vue, ce dernier a d’abord nié les faits de violence avant de faire voler les noms d’oiseaux et les injures à caractère racial dans le commissariat à l’encontre de quatre policiers. Trois ont porté plainte. "C’est vrai je m’énerve assez rapidement, mais ce n’est jamais pour rien. Ils m’ont provoqué" dit-il aux juges, en ciblant les policiers. De quoi sérieusement agacer le substitut du procureur Wolf et l’avocate des parties civiles, Me Monestier.

"Il va falloir le remettre à sa place"

Celle-ci a requis 1000 euros de dommages pour chacun des policiers. "Je vais au-delà de mes réquisitions habituelles, car la société ne supporte plus ce genre de comportement. Il y en a assez !" Dans la foulée, le substitut, a réclamé un an de prison. "Je ne sais pas pour qui il se prend, mais il va falloir le remettre à sa place", a-t-il soufflé aux juges.

Pour la défense du prévenu, MeGarric a mis en évidence le rôle mineur de son client dans cette bagarre qui a abouti à cette garde à vue mouvementée. Et de plaider la «proportionnalité de la peine.» Condamné finalement à six mois de prison, avec mandat de dépôt à la clé, le prévenu devra en outre verser 250 euros de dommages et intérêt à la victime de l’immeuble et 450 euros à chacun des policiers.

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?