Bruno Berardi : "13% des Ruthénois voteraient-ils pour une liste d’aigris ?"

  • Bruno Berardi l'affirme : "il n’y aura pas de fusion ni avec la liste de Christian Teyssèdre ni avec la liste d’Yves Censi".
    Bruno Berardi l'affirme : "il n’y aura pas de fusion ni avec la liste de Christian Teyssèdre ni avec la liste d’Yves Censi". JAT
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Charles Leduc

Rodez. Tête de la liste «Rodez citoyen», qui est qualifiée pour le second tour, Bruno Berardi se retrouve face à Christian Teyssèdre et Yves Censi, et rejette toute accusation de «vengeance» contre le maire.

À Rodez, Bruno Berardi (13% des suffrages au premier tour des municipales) est l’invité surprise d'une triangulaire qui se jouera dimanche entre lui (crédité de 13% des suffrages au premier tour des municipales), le maire sortant Christian Teyssèdre ( 42%) et Yves Censi (29%). Incarnant jusque-là une opposition au sein de la majorité du maire sortant, l’élu écologiste s’exprimera donc certainement bientôt sous sa propre bannière dans l’hémicycle ruthénois ; à moins que sa liste ne vienne à s’effondrer au second tour des municipales. 

«Mon “Grand” Rodez»

Sa bannière, justement, elle arbore fièrement les couleurs du collectif citoyen «Mon “Grand” Rodez». Né en juin 2013, celui-ci "ne se retrouve pas dans les pratiques et mode d’élaboration de la décision politique, et ce, particulièrement à Rodez". Fort aujourd’hui de 80 signataires résidant dans l’Agglomération, il est de notoriété publique que le collectif s’inscrit dans une opposition frontale à Christian Teyssèdre. Au point de faire passer Bruno Berardi pour un "diviseur" à gauche, prêt à tout pour affaiblir, voire faire perdre le maire sortant ?

Pas de logique de vengeance

"Nous ne sommes pas dans une démarche pour faire perdre qui que ce soit", répond-il. "Nous ne sommes pas une liste de vengeance, composée de revanchards et d’aigris". Pourtant, plusieurs de ses colistiers (Chantal Combelles, Nicole Laromiguière, Matthieu Lebrun, etc.) sont connus pour avoir eu maille à partir avec Christian Teyssèdre. "Ce n’est pas parce que l’on n’accepte pas ses règles du jeu que l’on s’inscrit dans une logique de vengeance !" insiste-t-il. Et de rappeler que sa liste "propose une autre politique", et porte un programme reposant sur des "valeurs", tout en portant aux nues la notion de "démocratie participative"

"Il n’y aura pas de fusion"

Surtout, fort du résultat du premier tour, Bruno Berardi s’estime "légitime dans (sa) démarche". Et d’interroger: "13% des Ruthénois voteraient-ils pour une liste d’aigris?" En tout cas, la tête de liste de «Rodez citoyen» est bien décidée à continuer d’être un caillou dans la chaussure du maire de Rodez. Bruno Berardi le martèle encore et toujours, jusque sur son site internet de campagne: "Nous serons présents au deuxième tour le 30 mars, car il n’y aura pas de fusion ni avec la liste de Christian Teyssèdre ni avec la liste d’Yves Censi". Eh oui! Il n’oublie pas qu’il a également face à lui un candidat de droite.

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