Une seconde chance pour Barbezange et Baraqueville

"Je n’avais pas été loquace dans la défaite, je ne le serai pas beaucoup plus dans la victoire." C’est donc avec une certaine retenue que Jacques Barbezange est revenu aux affaires municipales, dimanche soir à Baraqueville, après que les résultats ont été proclamés.
Peu démonstratif, celui qui sera élu maire vendredi soir (18heures) n’en a pas moins goûté son bonheur de remettre ses grandes mains sur une commune à laquelle il est intimement lié depuis 53 ans, quand bien même ses administrés l’avaient éconduit sans ménagement en 2008. Un coup dur, un vrai.
Cet épisode malheureux des boues d’épuration a compté dans son parcours et son engagement. Balayé avec d’autres, le colosse est revenu sur la pointe des pieds, pour mener une campagne discrète, mais visiblement efficace. Avec une humilité nouvelle. Il dit : "C’est un dossier qui a été très mal appréhendé, très mal expliqué."

Adepte du contact

Derrière cet acte de contrition, "Barbo" assure avoir évolué, pris du recul pour mieux cerner ce que les gens attendent d’un tel engagement : des choses simples, directes, qui touchent à la vie de tous les jours. "Cela ne suffit pas de passer 90% de son temps dans de l’administratif pour faire avancer les dossiers."  Il faudrait aussi de la pédagogie, du contact. Un domaine que l’ancien rugbyman, aujourd’hui grand- père, connaît bien, lui qui a écumé les terrains du Groupe A (élite) dans une première vie, que ce soit à l’Usap, au Racing ou même à Rodez où, du haut de ses 198 cm, il a occupé avec bonheur les postes de 2e ligne, avant de se reconvertir dans les quilles (Excellence).
"Habitué à l’adversité", Jacques Barbezange sait qu’elle sera bien présente dans son nouveau défi. S’il appréhende sa mission avec "sérénité" - "à moi d’impulser, de fédérer autour de moi" - sans doute mesure-t-il plus que d’autres la valeur et le poids de cette seconde chance que lui ont accordée les Baraquevillois.