De bons indicateurs économiques juste avant le grand oral de Valls

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AFP

Le Premier ministre Manuel Valls va affronter sa déclaration de politique générale mardi devant le parlement avec des indicateurs économiques publiés le matin plutôt favorables, notamment sur le front des déficits budgétaire et commercial.

Mardi matin, les Douanes ont annoncé que le déficit commercial de la France avait fortement baissé en février, tombant à 3,4 milliards d'euros contre 5,6 milliards en janvier.

Le déficit commercial de la France avait atteint des profondeurs abyssales en 2011 (74 milliards d'euros) mais a été ramené à 61,2 milliard en 2013, toujours très au dessus de son niveau d'avant-crise (42,2 milliards en 2007).

"Depuis 2012, la légère amélioration des résultats de notre commerce extérieur (-74 milliards en 2011, -61 milliards en 2013) repose autant sur le dynamisme persistant de nos points forts à l’exportation que sur une baisse des importations liées à la faiblesse de la demande intérieure. Les chiffres publiés aujourd’hui s'inscrivent dans cette tendance", a commenté mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal.

Parallèlement à cette bonne nouvelle, le déficit de l’État a également enregistré un vrai mieux en février par rapport à l'année dernière. Il s'est en effet amélioré de 1,4 milliard, à -25,7 milliards d'euros au 28 février 2014 contre - 27,1 milliards douze mois plus tôt.

Les dépenses, hors investissements d'avenir, ont diminué d'un milliard d'euros par rapport à la même date l'année dernière et les rentrées, notamment fiscales, ont été meilleures de 2,7 milliards.

L'année est certes à peine commencée mais ces deux chiffres font figure de bonne nouvelle alors que les prévisions de croissance pour le 1er trimestre restent très basses. Dans ses dernières prévisions, publiées jeudi, l'Insee annonce une progression de 0,1% seulement du produit intérieur brut.

Mardi matin cependant, la Banque de France a confirmé, dans une troisième estimation pour la période, une prévision de 0,2% de croissance, portée notamment par la reprise de la production industrielle.

Ces apparentes bonnes nouvelles restent cependant à prendre avec précaution. Ainsi les exportations, moteur de la croissance française devenu d'autant plus essentiel que la consommation intérieure est déprimée, ont été en février de 36,2 milliards d'euros contre 36,3 milliards en janvier (en données corrigées des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables).

C'est donc davantage parce que les importations se sont contractées de plus de deux milliards d'euros que parce que les produits et services française se vendent mieux à l'étranger que le solde commercial est meilleur en février qu'en janvier.

Les importations ont chuté à 39,6 milliards d'euros contre 41,9 milliards le mois précédent, sous l'effet notamment d'une forte contraction des achats de produits énergétiques.

Source : AFP

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