Selon le FMI, la France va rattraper le rythme de croissance allemand

  • Le conseiller économique et directeur du département de recherches du Fonds monétaire international (FMI) Olivier Blanchard lors d'une conférence de presse sur les perspectives économiques mondiales, au siège du FMI à Washington le 8
    Le conseiller économique et directeur du département de recherches du Fonds monétaire international (FMI) Olivier Blanchard lors d'une conférence de presse sur les perspectives économiques mondiales, au siège du FMI à Washington le 8 AFP - Mandel Ngan
  • La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde à l'institut J'études internationales Johns Hopkins à Washington, le 2 avril 2014
    La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde à l'institut J'études internationales Johns Hopkins à Washington, le 2 avril 2014 AFP/Archives - Brendan Smialowski
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AFP

Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé mardi sa prévision de croissance 2014 pour la France et estime qu'elle retrouvera l'an prochain un rythme proche de celui de l'Allemagne, et en ligne avec le reste de la zone euro.

Le FMI a désormais une prévision de croissance 2014 de 1% pour la France, contre 0,9% avant, cette précédente projection datant de janvier.

Dans son rapport de printemps sur l'économie mondiale, le Fonds a par ailleurs maintenu sa prévision de croissance française pour 2015, à 1,5%. Le Produit intérieur brut français avait augmenté de 0,3% l'an dernier.

Ces chiffres, s'ils se confirment, permettraient à la France de rattraper le rythme du reste de la zone euro, et une croissance proche de celle de l'Allemagne, considérée comme le moteur économique par excellence de la région.

La croissance française, annoncée à 1%, devrait rester à la traîne cette année, puisque le FMI attend 1,7% en Allemagne et 1,2% en zone euro. Mais en 2015, la France retrouverait exactement le même taux de croissance que la zone euro (1,5%), et serait sur les talons de l'Allemagne (1,6%).

Si l'économie française a dans l'ensemble moins souffert que d'autres de la crise débutée en 2008, rattrapant en fin d'année dernière son niveau de PIB d'avant-crise, elle n'a pas non plus affiché depuis le même élan de reprise que d'autres pays.

- Effets sur l'emploi l'an prochain -

L'accélération prévue de l'activité économique ne devrait produire des effets sur l'emploi que l'an prochain, puisque le Fonds prévoit que le taux de chômage en France augmente à 11% cette année, contre 10,8% en 2013, avant de redescendre à 10,7% en 2015.

Même scénario pour le déficit courant de la France, exprimé en pourcentage du Produit intérieur brut: le solde, qui comprend notamment le déficit commercial, passerait de -1,6% l'an dernier à -1,7% cette année puis -1,0% en 2015.

Pour ce qui est de l'inflation, elle devrait rester très modérée, se stabilisant à 1,0% en 2014 puis accélérant un peu à 1,2% en 2015.

Le FMI ne rentre pas dans le détail pour l'économie française, soulignant juste la "reprise de la demande intérieure" dans le pays.

Son annonce est officialisée au moment où le nouveau Premier ministre Manuel Valls expose aux députés son programme économique.

Dans la matinée, deux autres chiffres plutôt positifs, du moins à première vue, avaient été publiés en France: celui du déficit commercial, en recul, et du déficit de l'Etat, également en baisse.

Mais la balance commerciale en particulier doit être interprétée avec précaution.

Ainsi les exportations, moteur de la croissance française devenu d'autant plus essentiel que la consommation intérieure est déprimée, ont légèrement reculé en février.

L'amélioration du solde commercial repose donc in fine sur une contraction des importations, notamment en matière d'énergie, pour cause de températures clémentes.

Pour l'instant, les prévisions du gouvernement français sont un peu en-deçà de celles du FMI pour 2014, puisque Paris attend 0,9% de croissance, mais plus optimistes pour 2015, avec une estimation de croissance de 1,7%.

Cet écart n'est pas anodin, puisque la prévision de croissance gouvernementale joue un rôle crucial dans l'élaboration du budget, en particulier dans l'évaluation des recettes fiscales.

Le ministre des Finances Michel Sapin a d'ores et déjà reconnu, lundi à Berlin, que la France avait besoin "d'une croissance supplémentaire", laquelle serait le meilleur allié de la réduction des déficits français, qui a pris du retard par rapport aux promesses faites par Paris au niveau européen.

Source : AFP

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