Carte scolaire : le directeur académique explique ses choix

Deux postes d'enseignants en moins, vingt et une classes ouvertes et dix-sept supprimées. Voilà pour les grandes lignes de la carte scolaire que l'inspecteur d'académie de l'Aveyron Dominique Roure devrait valider aujourd'hui en Comité départemental de l'éducation nationale (CDEN).

Autant dire que le nouveau directeur académique s’attend à devoir faire face à la colère de certains parents après l’annonce officielle de la nouvelle carte scolaire. Ceci dit, avec la suppression de deux postes et la prévision d’une cinquantaine d’élèves supplémentaires à la prochaine rentrée, difficile de ne pas créer des foyers de mécontentement en Aveyron.

Huées

Mardi, c’est aux sons des huées des parents d’élèves de Vezins, dont l’école est menacée de la perte d’un poste, et de quelques-uns de l’école Saint-Félix de Rodez, que s’est tenue la réunion du comité technique. Dominique Roure avait également bien en tête la colère de ceux qui se sont exprimés ces jours-ci, comme à Baraqueville, Saint-Amans-des-Cots, Firmi, Decazeville, Sébazac, Espalion, Millau... 

Lors d’une conférence de presse, il a tenu à expliquer les orientations prises par la direction académique compte tenu du contexte. À savoir, une dotation exceptionnelle pour l’académie de Toulouse, qui table sur une hausse de 3 285 élèves, avec 167 postes supplémentaires surtout destinés à abonder la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne. "Dans le cadre de la nécessaire solidarité académique, nous devons rendre deux postes", a-t-il ainsi expliqué avant de développer le sens de ses choix.

"L’équité, la transparence et la solidarité" sont les trois mots qui ont guidé le nouveau directeur académique dans cet "exercice complexe."

 Équité, transparence, solidarité

"Chaque école est un cas particulier et nous avons pris en compte leur réalité", insiste le successeur de Christian Patoz. Il notait ainsi la "spécificité des appuis pédagogiques" dans ce département. De même, le nombre important de classes uniques dans le département (33) et le peu de regroupements pédagogiques intercommunaux l’a amené à poser la question du maillage scolaire du territoire. "C’est une piste à explorer avec les collectivités pour les deux ou trois années qui viennent. C’est un moyen de mutualiser les ressources, malgré la géographie compliquée... "