Tour d’horizon. À l’image de son déclin national, la boxe anglaise souffre en Aveyron. Un département où elle a pourtant jadis brillé par l’organisation de belles réunions.
Ah, nostalgie, quand tu nous tiens ! La boxe c’était mieux avant, ne cessent de clamer les anciens ! Force est de reconnaître qu'ils n’ont pas forcément tort sur ce coup-là. Car à l’image de son déclin national, la boxe anglaise ne fait plus franchement les gros titres en Aveyron. Pis, elle ne compte quasiment plus de pratiquant dans le coin ! Et si certains irréductibles refusent de jeter l’éponge, il est bien difficile pour eux d’attirer du monde. La faute à plusieurs éléments, au premier rang desquels le manque d’infrastructure et d’investissement.
Seule une salle privée, avec un réel esprit de compétition, pourrait aujourd’hui donner un second souffle à la discipline. Certains ont essayé. Ils s’y sont cassé les dents, comme à Bouillac dernièrement. "Le souci, c’est que l’Anglaise n’arrive pas à se structurer.Il manque une personne qui gère son club de façon très professionnelle. Dans l’Aveyron, il n’y a jamais eu un club capable de faire émerger des champions. Alors, les mecs sont partis ailleurs. Car, sans structure, il n’y a pas de grands boxeurs... ", nous livre un «vieux de la vieille» de la boxe.
Pas une terre de champions mais... d’organisation
Alors, quelles sont les solutions? En appeler aux pouvoirs publics? Déjà fait! Voilà des années qu’un comité départemental de boxe anglaise doit voir le jour. Il est toujours dans les cartons... Mais ne nous le cachons pas, notre département n’a jamais été une capitale du noble art. Mais il peut tout de même se targuer d’avoir accueilli de belles réunions à défaut d’avoir vu naître des grands champions sur ses terres. Les, désormais rares, amateurs de l’art pugilistique s’en souviennent peut-être encore. Il y a eu notamment ce 9 mars 1985.
Dans les halls irrespirables du foirail de Rodez, Dominique Nato est devenu champion de France des lourds en battant aux points le rugueux Damien Marignan. Ce jour-là, un certain Lucien Rodriguez-alors champion d’Europe en titre et tout juste sorti d’un combat perdu pour le titre mondial face à Larry «l’assassin» Holmes-était également monté sur le ring contre un Serbe. Bref, un bien beau plateau. Peu après, ce n’est autre que Fabrice Bénichou, dans son errance, qui posait ses valises à Comps-la-Grand-Ville. Là, il y construira ses titres mondiaux (3) et européens (5) tout en combattant à une reprise dans la préfecture. Tout cela aurait pu lancer un engouement particulier pour le noble art dans le coin. Ça n’a pas été le cas. Si l’anglaise n’a pas encore jeté l’éponge en Aveyron, elle n’en est pas loin. Mais tant que l’arbitre n’a pas compté jusqu’à dix, tous les espoirs sont permis...
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