La mort de Dominique Baudis, figure de Toulouse et de Midi-Pyrénées

  • Dominique Baudis avait présidé la Région Midi-Pyrénées de 1986 à 1988.
    Dominique Baudis avait présidé la Région Midi-Pyrénées de 1986 à 1988. AFP
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Centre Presse Aveyron

Ancien maire de Toulouse et président de la Région Midi-Pyrénées, le Défenseur des droits s’est éteint, ce jeudi, des suites d’un cancer généralisé. Il allait avoir 67 ans.

Dominique Baudis, Défenseur des droits, ancien journaliste de télévision et ancien maire centriste de Toulouse, est mort jeudi matin à l'âge de 66 ans d'un cancer généralisé à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris.

Dominique Baudis est décédé "à l'issue d'un courageux combat contre le cancer qu'il a mené sans relâche au cours de ces derniers mois", a annoncé l'institution. Les réactions politiques ont afflué, à droite comme à gauche, saluant la mémoire d'un homme qui dépassait les clivages.

Dominique Baudis avait subi deux chimiothérapies. Ses dernières apparitions publiques l'avaient montré considérablement affaibli.
M. Baudis, dont le nom reste également associé à la terrible rumeur dont il fut victime en 2003 dans l'affaire Alègre, avait présidé le comité éditorial du Figaro, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), puis l'Institut du monde arabe (IMA), avant de devenir Défenseur des droits, en juin 2011, une fonction nouvellement créée.
Diplômé de Sciences Po, Dominique Baudis avait entamé sa carrière de journaliste au Liban en 1971. Correspondant de l'ORTF puis de TF1 au Proche-Orient, il couvre la guerre du Liban. De retour à Paris, il présente ensuite le journal télévisé, de 1978 à 1980, puis celui de FR3 jusqu'en 1982.
Il renonce au journalisme pour la politique en se faisant élire, en 1983, à la mairie de Toulouse, succédant à son père, Pierre Baudis, maire depuis 1971.
En 1984, il est élu au Parlement européen. En 1986, il entre au conseil régional Midi-Pyrénées qu'il préside et à l'Assemblée nationale pour un mandat reconduit en 1988, 1993 et 1997, sous l'étiquette UDF (Union pour la démocratie française).
Sa nomination en janvier 2001 à la tête du CSA par le président Jacques Chirac l'oblige à démissionner de tous ses mandats et fonctions.

En 2003, il est mis en cause par des prostituées de la région de Toulouse dans l'affaire du tueur en série Patrice Alègre. Accusé de proxénétisme, viol, meurtre et actes de barbarie, il révèle publiquement cette sordide affaire au journal de TF1. Il ne sera totalement innocenté par la justice qu'en 2005 et racontera son calvaire dans un livre, "Face à la calomnie".

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