« L’entre-musées » : une galerie d’art au cœur de Rodez
Vie culturelle. Eliott Privat s’est lancé un défi : doter Rodez de la galerie d’art privée qui lui manquait. Inaugurée le 11 avril avec succès, la programmation 2014 est d’ores et déjà bouclée.
À tout juste 21 ans, Eliott Privat pourrait être le plus jeune galeriste de France. En ouvrant sa galerie « L’entre-musées », idéalement - et logiquement - placée entre le musée Fenaille et le musée Denys-Puech, le jeune homme entre de plain-pied dans le monde de l’art. Un monde qui ne lui est pas vraiment étranger...
Fils de Sonia Privat, artiste connue pour ses peintures de voyage et reconnue au-delà de Rodez, Eliott a littéralement été bercé par l’art. "Les murs blancs moi, je ne connais pas. J’ai besoin d’être entouré de tableaux et de belles œuvres", confie-t-il sans détour. "L’idée du projet, c’est la sienne. "J’ai toujours voulu ouvrir ma boîte, mais... j’attendais le déclic", raconte le jeune homme. Survenu le 1er janvier dernier, tout s’est alors très vite enchaîné.
"Un lieu de rendez-vous de la peinture actuelle"
Son projet, il le définit comme "un lieu de rendez-vous de la peinture actuelle, inspiré des plus belles galeries de la place des Vosges". Lui qui ne veut s’imposer aucune "ligne directrice" se laisse porter par "le talent et l’identité artistiques" des artistes qu’il choisira."Ma mère sera ma consultante artistique, s’amuse le galeriste en herbe. Elle m’a été d’une grande aide compte tenu de son réseau, et m’a donné accès à de très nombreux artistes, mais le choix d’exposition me reviendra."
Projeté dans la vie active à la tête de sa propre affaire, Eliott Privat avoue "passer des nuits blanches", et se tracasser pour des "questions de fiscalité, enfin ce genre de choses". Et très vite de se rassurer
Allier les arts pour la suite
Après quelques semaines de travaux en famille dans un local délabré, et une inauguration réussie le 11 avril dernier, il est aujourd’hui fin prêt.Pour l’exposition inaugurale, treize peintres sont conviés. Autant de talents et de styles différents qui exposeront individuellement, courant 2014-2015.
S’il ne loue pas les murs aux artistes exposants, comme il est souvent coutume, le jeune ruthénois entend toucher une commission sur la vente des œuvres et des produits dérivés."Je suis conscient que je n’en vivrai pas pendant les premières années, mais j’espère me développer par la suite", explique-t-il. En parlant de la suite, il s’imagine allier les arts - "pourquoi pas peinture et sculpture, ou peinture et poésie..." - et travailler en collaboration avec les trois musées ruthénois.
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