Bagarre à Villefranche : un prévenu jugé, le second... évadé

  • La bagarre a eu lieu mercredi dans les rues de Villefranche.
    La bagarre a eu lieu mercredi dans les rues de Villefranche. José A. Torres/CP
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Charles Leduc

Justice. Une bagarre a éclaté, mercredi, en pleine rue à Villefranche, en marge d'une querelle familiale. Trois personnes étaient mises en cause mais une seule s'est présentée devant les juges. Un autre suspect, mineur, s'expliquera devant le tribunal des enfants, tandis que le troisième s'est évadé de la gendarmerie villefranchoise pendant sa garde à vue. 

Présenté, hier, devant le tribunal correctionnel de Rodez, ce Villefranchois de 29ans doit se sentir bien seul. Pour cause, dans cette affaire de violences qui se sont déroulées en pleine rue, mercredi matin, en marge d’une querelle familiale, ils sont trois à être mis en cause. Mais le plus jeune, mineur, devra s’expliquer devant le tribunal pour enfants, et le troisième suspect s’est évadé de la gendarmerie villefranchoise lors de sa garde à vue.

"J'ai été obligé d'en venir aux mains"

Seul devant ses juges, il doit donc répondre des coups portés sur un autre habitant de la bastide: un homme de 42ans, de "stature imposante", qui est intervenu pour séparer le neveu du prévenu alors qu’il était en train de frapper sa compagne, et qui a finalement vu tout le monde se retourner contre lui. Après les insultes de ceux que la victime qualifie de "chiens fous", une bagarre éclate. "J’ai été obligé d’en venir aux mains, sinon j’allais dérouiller", témoigne le quadragénaire. Mais, tombant au sol durant l’échauffourée, il est roué de coups de pied et de pierre par ses adversaires.

Des violences que nie catégoriquement le prévenu, malgré les déclarations de quelques témoins. Quant à la victime, comme elle tentait de se protéger, elle se montre incapable de dire si celui qui s’est retrouvé seul devant le tribunal l’a effectivement frappé. Persuadé, quant à lui, de la culpabilité d’un prévenu qui a "fait payer son sens du devoir civique" à un "excellent citoyen", Antoine Wolff, substitut du procureur de la République, requiert six mois de prison assortis d’un mandat de dépôt.

"Cette procédure ne tient pas", rétorque MeÉlian Gaudy, un avocat de la défense persuadé qu’ "il n’y a pas d’éléments indiscutables", dans ce dossier, mettant en cause son client. Il en voit même qui permettraient d’ "entrer en voie de relaxe". Ce qu’il finit par plaider. Les magistrats du siège suivent la plaidoirie de la défense, et relaxent le prévenu.

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