Statues-menhirs : un mois pour tout comprendre

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    Statues-menhirs : un mois pour tout comprendre
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Centre Presse Aveyron

Patrimoine. Le mois des statues-menhirs débute le 26 avril à Saint-Juéry. Exposition, conférence et spectacle sont au programme pour mieux comprendre ces mégalithes.

Les statues-menhirs. Que peuvent bien signifier ces mystérieuses dalles de grès, considérées aujourd’hui comme les plus anciennes figurations de l’homme à taille humaine? Sur le territoire de l’Aveyron, 72 ont été recensées à ce jour. Le secteur de Saint-Sernin et Belmont-sur-Rance, avec 43 statues-menhirs, occupe une place particulière et centrale dans l’étude de la signification de ces monuments anciens. Reste que ces représentations anthropomorphes renferment encore bien des secrets.

"Elles entrent dans le cadre du grand courant mégalithique, à travers lequel l’homme s’est mis à dresser de grandes pierres afin de symboliser des événements importants, éclaire le très pointu Michel Maillé, président de l’association pour la sauvegarde du patrimoine archéologique aveyronnais (Aspaa). Ce sont les seuls vestiges que l’on a, on essaie de les faire parler."

Mystère archéologique

Du 26 avril au 27 mai, à l’occasion du premier «mois des statues-menhirs» organisé à Saint-Juéry, le Parc naturel régional des grands causses tentera de lever le voile sur ces obscurs mégalithes. "Nous souhaitons que les populations se réapproprient leur passé, mais pas seulement", fait savoir Christian Font, maire de Saint-Juéry et président délégué du Parc. Nous estimons que, par leur histoire, les statues-menhirs représentent l’avenir du Sud-Aveyron. Ce rendez-vous a un rôle éducatif."

La plupart des statues-menhirs ayant été retrouvées en dehors de tout contexte, lors de travaux de champ ou de démolition de constructions anciennes, elles représentent l’un des grands mystères de l’archéologie. Tout juste sait-on que la période de leur «construction» correspond à la fin du Néolithique (de 3500 à 2500 avant J.-C.).

Symbolisent-elles des témoignages de culte ? Des bornes de territoires ou de propriétés? Des personnages «héroïsés»? Des jalons de transhumances humaines? "Aujourd’hui, le mystère reste épais et l’énigme n’est pas complètement résolue", doit bien admettre Michel Maillé, agriculteur de métier qui consacre sa vie à l’étude des statues-menhirs. Il a pourtant fait le tour de la question. "Ces témoins millénaires nous amènent de fait à nous interroger sur nos racines." Ce mois de mai sera donc propice à la découverte et la compréhension de notre histoire à travers l’étude de ces vieilles dalles sculptées par l’homme. Une conférence, une exposition itinérante et un spectacle seront au programme. "L’ambition, à moyen terme, est de créer une maison des statues-menhirs sur le territoire du Parc", rapporte M. Font en guise de conclusion. Pour peut-être percer un jour le mystère... [

"Hommes et femmes de pierre, statues-menhirs du Rouergue et du Haut-Languedoc", écrit par Michel Maillé. Édité par les archives d’écologie préhistorique (AEP), 45€ frais de port compris.

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