Place d'Armes à Rodez : tout à refaire ?

Les riverains de la place d’Armes et du haut de l’avenue Victor-Hugo qui pensaient en avoir fini avec les travaux en seront pour leur frais. Des dalles de mauvaises qualité utilisées pour de la réfection de la place d'Armes à Rodez en novembre 2013 obligent le maître d'ouvrage à, selon ses termes, "casser pour refaire". Dans quelques semaines ou, plus vaguement, "au retour des beaux jours", comme l’annonce la municipalité - qui n’a pas souhaité s’étendre davantage sur le sujet -,  les travaux de la place d’Armes et du haut de l’avenue Victor-Hugo vont donc reprendre. 

Éventré, donc, le beau parvis central et le haut de la promenade désormais chère aux Ruthénois. La faute à des dalles de mauvaises qualités. "Le problème c’est qu’elles s’usent et se délitent à la vitesse grand V", explique un agent municipal qui a constaté le problème en passant le jet du nettoyeur haute-pression. "À ce rythme, dans deux ans il y aura des trous partout !"

"Casser et refaire"

"Même si c’est plutôt rare, ce genre de problème arrive parfois. C’est la faute à pas de chance. Et dans ce cas-là on n’a pas d’autres choix que de casser et de refaire", tempère une responsable de l’entreprise De Lima maître d’ouvrage du dallage de la place d’Armes. Et même si le patron de cette société auvergnate doit revenir à Rodez pour faire l’état des lieux des zones à refaire, cette dernière estime déjà que "la zone couvre une surface de 100 à 200 m2 du parvis (sa surface totale est de 1600 m²)." 

Le pire, c’est que les dalles défaillantes ne sont pas concentrées sur un seul endroit, mais au contraire éparpillées. En revanche, sur le haut de l’avenue Victor-Hugo, la zone est assez bien délimitée (au niveau des Colonnes). Toutefois, à cet endroit, c’est une autre entreprise (Colas TP) qui s’est chargée de la pose des dalles. "Nous, on a travaillé sur la place d’Armes. On ne refera donc que la place d’Armes", prévient la dame de chez De Lima.

Fournisseur portugais 

"C’est tout à fait normal, il y a un souci, on le répare, c’est dans le contrat", poursuit celle qui s’est déjà tournée vers Istone, le fournisseur des dalles, au Portugal. "C’est lui qui nous a fourni les matériaux défectueux, c’est à lui payer la réfection."  Néanmoins, sans attendre que son entreprise obtienne gain de cause (ou pas), elle s’est engagée à refaire les zones concernées sur la place d’Armes. "On mettra le maximum de dalleurs sur le coup. Ça devrait être fini pour l’ouverture de la saison estivale, pas avant", prédit-elle.