Rugby : l'Aveyron peaufine son centre de formation

L’ouverture n’est qu’en septembre, à la prochaine rentrée scolaire. Mais c’est peut-être maintenant que se joue l’avenir du Formation Aveyron rugby (Far). La structure, voulue comme un centre de formation par plusieurs clubs aveyronnais dont le Stade Rodez Aveyron ou le Sporting Club decazevillois, est en tout cas dans sa dernière ligne droite. Celle qui doit lui permettre de savoir combien de garçons et de filles de la catégorie cadets en formeront les rangs.

Pas de section sport études

"On est un peu dans une période de flottement", reconnaît d’ailleurs Bernard Loquet, directeur sportif du Far. Il faut dire que les ajustements sont légion avant de faire naître officiellement un tel outil. Faute de moyens venus des institutions, et notamment de l’Éducation Nationale, la section sport études voulue initialement n’a ainsi pas pu voir le jour, contraignant les instigateurs du projet à revoir quelque peu leur copie. "Il aurait fallu qu’une autre section ferme dans l’Académie de Toulouse, explique l’ex-3e ligne et entraîneur du Stade Toulousain. Du coup, on a choisi une autre formule avec des séances le soir", trois fois par semaine (lundi, mardi et jeudi) sur les installations du lycée Foch.  Autre modification, tous les lycéens des établissements ruthénois entrants en classe de seconde, et non plus uniquement ceux scolarisés à Foch, auront accès à la structure. 

Lionel Iacono à la préparation physique

Pour le reste, en revanche, la volonté et l’objectif sont toujours les mêmes: "Compléter la formation du rugbyman en lui permettant notamment d’avoir accès à des aspects peu ou pas approchés en club comme la diététique, la sophrologie, etc., expose Bernard Loquet, également professeur d’EPS au collège Kervallon de Marcillac. Et bien sûr, tout ça en plus du travail rugbystique sur le terrain et de la préparation physique." 

Le Far pourra en outre compter sur des intervenants de poids puisque Lionel Iacono, préparateur physique de l’équipe fanion du SRA et ancien de l’AS Monaco, mais également Stéphane Martel, professeur d’EPS au lycée Saint-Joseph et spécialiste de la lutte, seront de la partie auprès de jeunes dont les études seront surveillées. "Il faut un certain niveau scolaire pour ne pas être pénalisé par ces entraînements supplémentaires", averti l’ex-cheville ouvrière du Top 12.