Archéologie. Samedi 25 avril, à l’espace Denys-Puech de Bozouls, se tient la 26e journée archéologique départementale. L’occasion de faire un tour d’horizon des dernières découvertes, en s’adressant à tous les publics.
Pour les archéologues, l’Aveyron est un beau terrain de jeu. Ce n’est pas Philippe Gruat qui dira le contraire. Sur un terrain vaste comme l’Aveyron, les «archives du sous-sol» sont vraiment riches. Samedi 25 avril, à Bozouls, les passionnés d’archéologie en fourniront encore la preuve. Dans la salle de l’Espace Denys-Puech, ils reviendront sur l’actualité qui a marqué le département. À commencer par la découverte des soubassements d’un temple, sur l’éperon rocheux qui domine le canyon de Bozouls. L’aqueduc de Vors, le chantier des Touriès dans le Sud-Aveyron, les enclos gaulois du Ségala ne sont que quelques-uns des sites qui seront également évoqués, aujourd’hui, lors de cette journée archéologique départementale.
Pour Philippe Gruat, c’est une journée à vocation pédagogique. "D’abord parce qu’on ne fait que restituer le fruit de nos trouvailles."Mais c’est également une journée au cours de laquelle est mise en avant l'action des amateurs d’archéologie. Agriculteur devenu devenu diplômé d’archéologie, le président de l’Association de sauvegarde du patrimoine aveyronnais (Aspa) Michel Maillé, offre, à ce titre, un bel exemple.
"On détruit souvent par ignorance"
Cette journée témoigne également de la raison d’être du service départemental d’archéologie, placé sous l’égide du conseil général. "Ce service, le premier crée dans la région a donné des idées à d’autres. Notamment parce que cela nous permet d’être beaucoup plus réactifs. Et c’est aussi un service qui, grâce à l’archéologie préventive, permet de rapporter de l’argent" commente Philippe Gruat. Et cela contribue à sensibiliser le grand public à se montrer prudent au moment d’effectuer de grands travaux. "On détruit souvent par ignorance", fait-il remarquer.
Sites en danger
Le président du conseil général ne pouvait qu’abonder. Dans les années 1990, un tumulus a failli être détruit sur un terrain lui appartenant, à Pierrefiche-d’Olt. Sur celui-ci devait passer un bout de route. "Heureusement, Pierre-Marie Blanquet, dont on ne présente plus la passion pour l’archéologie, m’a alerté. On a tout arrêté." Aujourd’hui, à Pierrefiche-d’Olt, se trouve le seul tumulus restauré du département... Des histoires comme celle-là, Philippe Gruat et les archéologues en connaissent beaucoup. D’ailleurs, la journée archéologique de Bozouls s’achèvera sur le thème des sites en danger.
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