Coupe d'Europe: pour Clermont, l'ambition, c'est maintenant !

  • Le Clermontois Wesley Fofana marque un essai contre Leicester Tigers en Coupe d'Europe de rugby, le 5 avril 2014 à Clermont-Ferrand
    Le Clermontois Wesley Fofana marque un essai contre Leicester Tigers en Coupe d'Europe de rugby, le 5 avril 2014 à Clermont-Ferrand AFP/Archives
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Après de récentes performances inabouties, les Clermontois doivent livrer samedi à Twickenham (14h40 GMT) le match complet qu'ils attendent depuis plusieurs semaines pour écarter les solides Saracens, leaders du Championnat d'Angleterre, et s'offrir une nouvelle finale de Coupe d'Europe.

C'est le rendez-vous qui va donner le ton des dernières semaines de la saison des Auvergnats. Il peut les mettre sur orbite et laisser derrière eux les doutes suscités par leurs "demi-matches" contre Leicester en quart de finale (victoire 22-16), Castres (victoire 23-11) ou le Racing-Métro (défaite 22-6) en Top 14. Il peut aussi plonger dans un abîme de déception un groupe qui se prépare à tourner une page avec de nombreux départs (Cotter, Vosloo, Hines...).

"C'est un grand moment, une demi-finale contre la meilleure équipe anglaise dans +le Temple du rugby+, un stade empreint de noblesse... C'est un moment historique pour le club et pour le groupe", se languit Benjamin Kayser.

A l'heure de ce rendez-vous "historique", c'est la sérénité et la détermination qui habitent l'effectif clermontois, bien loin des interrogations de leurs supporteurs, peu habitués à aborder ce genre de rencontres en position de quasi-outsiders.

Le poids de l'expérience, sans doute. Les Auvergnats savent désormais préparer ces échéances: ils joueront samedi leur troisième demi-finale continentale en trois ans.

Ils savent aussi que leur dernier revers au Racing a été concédé sans plusieurs éléments majeurs, ménagés justement en vue de la Coupe d'Europe (Parra, James, Bonnaire sur le banc, Fofana, Zirakahvili, Cudmore au repos).

Ils connaissent aussi parfaitement leurs limites: leur fébrilité qui ressurgit aux moments-clés de ces matches à enjeu, comme lors de la finale perdue l'an dernier contre Toulon ou en seconde mi-temps de leur quart de finale contre Leicester, ainsi que l'indiscipline et les baisses de régime qui ont compliqué leurs derniers matches de Top 14.

- L'inconnue Farrell -

"Il faut qu'on puisse faire la première mi-temps comme face à Leicester et la seconde comme contre Castres. Nous en sommes capables", résume Julien Bonnaire, capitaine en l'absence d'Aurélien Rougerie, blessé à une cuisse.

"On a appris de nos erreurs. Notre jeu est peut-être moins beau mais si ça gagne, ça nous va", lâche Morgan Parra. "On doit être plus efficace, on va revenir à un +rugby pourcentage+, plus simple", confirme l'entraîneur Vern Cotter.

Il y a en effet peu de chances que les Clermontois puissent réciter leur rugby comme lors de leur dernière confrontation face aux Londoniens il y a deux ans, en quart de finale à Vicarage Road (22-3).

"Ca ressemblait un peu à des petits garçons jouant face à des hommes, se rappelle l'entraîneur londonien Mark McCall. Mais ça ne se passera pas comme ça ce week-end".

Car les "Sarries" sont désormais une équipe complète, aux portes d'un deuxième titre de champion d'Angleterre en quatre ans.

Leur pack mobile et surpuissant s'est renforcé des frères Vunipola, leur défense dense et agressive, incarnée par le troisième ligne namibien Jacques Burger, est la meilleure des trois championnats européens (15,1 points par match). Et avec Chris Ashton, ils possèdent le meilleur finisseur de la Coupe d'Europe (9 essais).

L'inconnue reste Owen Farrell. Rompu aux grands rendez-vous internationaux avec le XV de la Rose, l'ouvreur n'offre pas encore toutes les garanties dans les matches décisifs avec son club, comme l'a montré son quart de finale fantomatique en Ulster. De retour d'une blessure à un pied, il devrait faire l'objet d'un marquage particulier de la part de la troisième ligne clermontoise.

Toulon, en demi-finale l'an dernier (24-12), et Toulouse, par deux fois cette saison (17-16, 21-11), ont réussi à dérégler le rouleau compresseur londonien. Pas moins bien pourvus, les Clermontois ont l'occasion de mesurer leurs ambitions de fin de saison au même étalon. "On sait de quoi nous sommes capables, assure Kayser, et il nous tarde de le montrer".

Source : AFP

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