Foot : Rodez, quatre raisons de croire au National

• Un calendrier plus abordable que Grenoble

À première vue, avec une 29e journée où il sera exempt, on pourrait en douter. Mais avec un ultime déplacement demain à Nice II et surtout deux réceptions pour finir, le Raf paraît favorisé par le calendrier. D’où cette confession d’Olivier Saragaglia, entraîneur de Grenoble (notre édition du 28 avril), premier poursuivant et plus sérieux rival des Ruthénois : "Quand je vois le calendrier de Rodez, j’avoue que je me demande où est-ce qu’il va bien pouvoir lâcher...". Surtout que le GF38 devra, lui, se débarrasser de Cannes et Martigues, deux autres équipes toujours concernées par l’accession. Sans oublier, dès demain, la réception de Tarbes, premier relégable encore en capacité de se sauver. Mais cela reste de la fiction. 

• Une réussite de champion

Pour les amoureux comme pour les suiveurs du Raf, c’est une donnée qu’ils avaient oublié depuis longtemps. Cette satanée réussite, cette maudite roue qui doit tourner, le Raf avait en effet appris à la constater dans le camp d’en face lors des dernières saisons. Sauf que, depuis plusieurs semaines, elle l’escorte invariablement. Cannes et Martigues en ont fait l’expérience dans le temps additionnel (2-1) ; Pau en a perdu ses moyens (1-0). À bien y regarder, cela ressemble à la fameuse chance du champion.

• Un état d’esprit à toute épreuve

Lorsqu’on pose la question aux joueurs ruthénois de la raison de leur succès, la réponse est sans équivoque : "l’état d’esprit", soufflait ainsi le gardien Damien Rascle, samedi dernier. Un chiffre illustre à lui seul ce mental à toute épreuve : mené à 13 reprises cette saison en CFA, le Raf est parvenu à recoller 7 fois pour s’imposer ou arracher le nul!

• Un collectif plus fort que les individualités

Cette saison, les statistiques individuelles sont clairement reléguées au second plan. La faute au collectif, clef de voûte du projet de Franck Plenecassagne. Et première force de son groupe. D’où ce constat samedi dernier d’un coach presque étonné lui-même par une telle émulation : "Peu importe qui joue, il se met tout de suite au niveau". Camara était blessé? Inzerillo l’a remplacé au pied levé en charnière centrale. Boutabout ne marquait pas? Coupin l’a suppléé. Et lorsque celui-ci s’est blessé, Boutabout... a scoré trois fois de rang. Deux exemples parmi d’autres.