Top 14: Ronronnement en tête, séisme en profondeur

  • Le troisième ligne de Castres Antonie Claassen (2e d) tente de résister à la défense de Bayonne lors de la dernière journée du Top 14, le 3 mai 2014 au stade Jean Dauger à Bayonne
    Le troisième ligne de Castres Antonie Claassen (2e d) tente de résister à la défense de Bayonne lors de la dernière journée du Top 14, le 3 mai 2014 au stade Jean Dauger à Bayonne AFP
  • Le centre du Stade Français Jonathan Danty contre le RC Toulon progresse avec le ballon, le 3 mai 2014 au stade de l'Allianz Riviera de Nice
    Le centre du Stade Français Jonathan Danty contre le RC Toulon progresse avec le ballon, le 3 mai 2014 au stade de l'Allianz Riviera de Nice AFP
  • Les Perpignanais Alasdair Strokosch (d) et Watisoni Votu ne digèrent pas leur descente en Pro D2 après le match en tre l'USAP et l'ASM Clermont au stade Marcel-Michelin, le 3 mai 2014 Les Perpignanais Alasdair Strokosch (d) et Watisoni Votu ne digèrent pas leur descente en Pro D2 après le match en tre l'USAP et l'ASM Clermont au stade Marcel-Michelin, le 3 mai 2014
    Les Perpignanais Alasdair Strokosch (d) et Watisoni Votu ne digèrent pas leur descente en Pro D2 après le match en tre l'USAP et l'ASM Clermont au stade Marcel-Michelin, le 3 mai 2014 AFP
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AFP

Tout ça pour ça: pour la troisième année de suite, les six mêmes équipes disputeront la phase finale du Top 14 à l'issue d'une dernière journée qui a vu Perpignan et tout un pan du rugby français plonger en Pro D2.

+ TOUJOURS LA MEME HISTOIRE

Ils ne se quittent plus: Toulon, Montpellier, Clermont, Toulouse, le Racing-Métro et Castres se partageront comme en 2012 et 2013 l'affiche de la phase finale de Top 14. Certes dans un ordre légèrement différent de l'année dernière: Montpellier remplace Clermont parmi les qualifiés directs pour les demi-finales. Le suspense qui a régné toute la saison aura donc été trompeur: après plusieurs chassé-croisé qui ont vu le Stade Français, Grenoble, Bordeaux-Bègles et même... Perpignan s'immiscer parmi les six qualifiables, la continuité a prévalu. Et la course à l'armement à laquelle se sont livrées les équipes de tête l'été dernier a resserré les positions sans changer la donne.

Face à une adversité renforcée, les six équipes ont en tous cas su gérer leur effort pour peu à peu monter en puissance dans le contenu. C'est particulièrement le cas à Montpellier et au Racing-Métro qui ont terminé l'année en boulet de canon après avoir connu un gros passage à vide au creux de l'automne et de l'hiver. Qualifié directement pour les demi-finales pour le première fois de son histoire, le MHR fait d'ailleurs forte impression, à l'image de sa démonstration samedi face aux Franciliens (44-10).

Plus qu'aucune autre formation, Toulouse incarne la stabilité dans l'élite. De manière un peu inespérée, les hommes de Guy Novès se sont assuré un barrage à domicile en balayant avec le bonus Grenoble (38-8), quand dans le même temps le Racing s'inclinait alors que Castres cédait à Bayonne (23-13). Voilà les Rouge et Noir en course pour une 21e demi-finale de suite, face à Toulon, à condition comme l'année dernière de battre le Racing en barrage à Ernest-Wallon vendredi prochain. L'autre barrage, samedi, opposera Clermont à Castres, à Marcel-Michelin. Les champions de France en titre devront accomplir un exploit puisque l'ASM n'a plus perdu à domicile depuis novembre 2009.

+ PERPIGNAN, BIARRITZ, UNE PAGE SE TOURNE

Perpignan, en 2010, et Biarritz, en 2011, avaient été les deux derniers clubs à avoir troublé l'ordre de la phase finale en se glissant dans les six premiers, au détriment respectivement de Montpellier et Toulon. Ironie de l'histoire, les deux descendent en Pro D2, entraînant dans leur chute des fragments entiers de l'histoire du rugby hexagonal.

Si le sort du BO était acté depuis plusieurs semaines, celui de Perpignan, vainqueur du Brennus en 2009, s'est joué sur la pelouse de Clermont samedi. En dépit d'un courage énorme, les Catalans n'ont pas su bousculer leur destin pour s'incliner (25-22) et quitter l'élite après 103 ans de présence ininterrompue. Point final d'une longue chute pour un club miné par ses limites financières, son instabilité au sommet, des choix sportifs douteux et une part de malchance liée aux blessures de ses meilleurs éléments.

Cela profite notamment à Oyonnax et Bayonne, eux aussi sur le fil du rasoir depuis plusieurs semaines. Les saisons se suivent et se ressemblent pour l'Aviron qui n'en finit plus de rater son décollage.

+ UN FIN AIGRE-DOUCE POUR LE STADE FRANCAIS

Pour la cinquième année consécutive, le Stade Français ne disputera pas la phase finale du championnat. Le scénario est particulièrement cruel cette année puisque le club parisien était dans les clous quasiment sans discontinuer de la 3e à la 22e journée !

Repris en mains par l'entraîneur Gonzalo Quesada et emmené par une jeune génération talentueuse incarnée par ses internationaux Jules Plisson, Hugo Bonneval, Rabah Slimani et Alexandre Flanquart, le Stade Français a finalement payé le manque de profondeur de son effectif en fin de saison. Pratiquant un jeu enthousiasmant mais énergivore, il a terminé la saison à bout de souffle. Défait par Toulon samedi (17-15), le Stade Français aura tout tenté, en vain. Mais la fin de saison pourrait apporter encore un lot de consolation avec une place en Coupe d'Europe. Il faudra d'abord vaincre dans un barrage aller-retour le 7e du championnat d'Angleterre.

Source : AFP

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