Rodez : l’auto-école sociale, une première en Aveyron

  • L’auto-école sociale se veut un outil d’insertion dans tous les sens du terme.
    L’auto-école sociale se veut un outil d’insertion dans tous les sens du terme. Salima Ouirni / CP
  • L’auto-école sociale se veut un outil d’insertion dans tous les sens du terme.
    L’auto-école sociale se veut un outil d’insertion dans tous les sens du terme. Salima Ouirni / CP
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Salima Ouirni

Formation. L’auto-école sociale créée à l’initiative du Pays ruthénois, du conseil général et conduite par l’Asac vient de recruter ses premiers candidats. Cette première structure départementale s’adresse aux plus défavorisés.

Après plus d’une année de préparation, l’auto-école sociale a reçu son agrément tout récemment. Ce feu vert permet à l’auto-école - qui vient de s’équiper d’un véhicule et qui a embauché une monitrice - de se lancer sur la route de l’apprentissage de la conduite automobile pour les personnes très en difficulté.

Déjà une quinzaine de personnes inscrites

À ce jour, elle compte déjà une quinzaine de personnes inscrites. Parmi ces candidats au permis de conduire, "on compte autant d’étrangers ne parlant pas le français que des Français en grande difficulté ou en situation d’illettrisme", explique Michelle Lornier, monitrice. Mais c’est justement le profil de ces candidats qui fait toute la spécificité de cette première auto-école sociale dans le département. Actuellement, il en existe seulement une centaine dans l’Hexagone. "Nous nous adressons à des personnes en difficulté financièrement ou socialement ou les deux à la fois. Le permis de conduire est, pour nous, un critère d’insertion sociale. L’on constate souvent que, sans permis, beaucoup de personnes ne peuvent travailler", souligne Raymond Rayssac, le président de l’Asac, à l’initiative de ce projet en partenariat avec le conseil général et le Pays ruthénois.

Ces derniers partenaires sont d’ailleurs, à la fois prescripteurs (susceptibles d’envoyer leur public) et payeurs. Grâce également à la Mutualité sociale agricole, Cap emploi, le CCAS de Rodez et d’autres associations intermédiaires, les acteurs ont rassemblé 90 000 € pour le lancement de ce projet. De leur côté, les candidats à la conduite automobile, aussi défavorisés soient-ils, doivent contribuer à hauteur de 30 € par mois pour cet apprentissage. Résultat, ce sont souvent les plus motivés et "plus particulièrement les femmes" qui candidatent, relève la monitrice. En apportant cette contribution mensuelle sur de longs mois, les candidats à l’auto-école sociale ne font pas d’ombre au secteur marchand.

Pas d'ombre au secteur marchand

"De toutes les façons ce n’est pas notre intérêt et les personnes que nous recevons ont besoin d’un accompagnement et d’une pédagogie telle qu’ils ne peuvent fréquenter une auto-école dans le secteur marchand", ajoute Raymond Rayssac. Michelle Lornier, la monitrice de l’auto-école sociale a d’ailleurs été embauchée (sur 25 candidats à ce poste) grâce à son profil et à son expérience qui fait état de sa fibre sociale dans ce job. Fort de cette première réussite, l’auto-école sociale projette de recruter un deuxième moniteur et de s’équiper d’un deuxième véhicule.

Adresse : Avenue du Maréchal-Joffre (en face de la gare) à Rodez

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