Un entraîneur de tennis accusé de multiples viols sur mineures

  • Un joueur de tennis, sa raquette et quatre balles
    Un joueur de tennis, sa raquette et quatre balles AFP/Archives - Carmen Jaspersen
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AFP

Un entraîneur de tennis de Levallois-Perret a été déféré mercredi devant un juge d'instruction, soupçonné d'avoir violé entre 1999 et 2005 trois élèves mineures, une nouvelle affaire qui éclabousse ce sport, deux mois après la condamnation de l'ancien professeur Régis de Camaret.

L'homme, âgé de 48 ans, aurait commis entre 1999 et 2001 plusieurs "viols et agressions sexuelles" sur l'une de ses anciennes élèves, âgée de 12 ans au moment des faits, selon une source judiciaire qui a confirmé une information de RTL.

Il est également soupçonné d'avoir entre 2001 et 2005 agressé sexuellement et violé deux autres adolescentes de 17 ans à plusieurs reprises, notamment à Paris, dans les Hauts-de-Seine et le Val d'Oise.

"Les trois victimes ont gardé le silence pendant des années car elles se sentaient sous son emprise", a relevé le parquet de Nanterre.

En février, l'une d'elles dépose finalement plainte et, en mars, une information judiciaire est ouverte par le parquet de Nanterre qui confie l'enquête à la brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire de Paris. Deux autres jeunes filles se manifestent, relatant des faits similaires.

Le 5 mai, des policiers viennent arrêter l'homme sur son lieu de travail, le Levallois Sporting Club (LSC) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et le placent en garde à vue.

"Il reconnaît avoir eu des relations sexuelles complètes dans certains cas, des fellations et des masturbations dans d'autres", selon une source policière. "Il assure ne pas avoir eu conscience à l'époque du caractère contraint des rapports et dit se rendre compte aujourd'hui que ce n'était +pas normal+", a-t-elle ajouté.

- Immédiatement mis à pied -

Du côté du parquet de Nanterre, on souligne qu'il n'y a à ce jour "aucun élément pour dire qu'il y a d'autres victimes que les trois adolescentes. Tout le travail de l'instruction sera de déterminer l'ampleur des faits qui lui sont reprochés".

Sollicité par l'AFP, l'ancien joueur Henri Leconte, président de la section de tennis du LSC, a annoncé que l'homme avait été "immédiatement mis à pied".

"Chez nous, il entraînait des adultes, des joueurs confirmés, et n'était pas en contact avec des enfants", a précisé l'ex-champion qui s'est dit "choqué et effondré en tant que père et président de club".

La mairie de Levallois-Perret a précisé qu'il travaillait à Sarcelles au moment des faits qui lui sont reprochés.

"Il est arrivé chez nous en 2008 et a intégré notre club avec son épouse. Il n'y a jamais eu la moindre plainte contre lui", a souligné Isabelle Balkany, première adjointe au maire de Levallois-Perret.

En attendant, plusieurs joueurs et dirigeants du club de Levallois ont été entendus par les policiers.

Le monde du tennis français a déjà été secoué par une affaire similaire. En février, l'ancien entraîneur vedette, Régis de Camaret, a été condamné en appel à dix ans de prison pour les viols aggravés de deux anciennes élèves mineures.

Lors de ce procès, vingt-six autres anciennes joueuses, dont la championne Isabelle Demongeot, étaient venues témoigner d'agressions sexuelles et de viols commis par l'entraîneur. Des témoignages sur des faits prescrits, qui n'avaient donc pas pu être jugés.

Source : AFP

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