Football: ce soir, le match à ne pas rater pour Rodez

Deux matches à jouer, un à patienter entre, et il sera fixé. Le destin pourrait bien sûr s’accélérer avant. Mais le contrat est on ne peut plus limpide pour le Rodez Aveyron football: s’il veut retrouver le National trois ans après l’avoir quitté, et mettre le plus de chances de son côté, il doit commencer par remplir sa moitié du travail en remportant ses deux prochaines, et dernières, rencontres. La venue de Marignane, ce soir (20heures), constitue le premier acte de cette pièce en comptant trois, si l’on y ajoute la journée où il sera exempt. Viendront également se mêler les résultats de ses adversaires directs, Grenoble et Marseille Consolat. Mais ça, c’est une autre histoire.
Car les hommes de Franck Plenecassagne ont d’abord la leur à reprendre, après l’avoir ralentie la semaine dernière en s’inclinant sur le terrain synthétique de Nice II (2-1). S’il concède une digestion difficile en début de semaine, l’entraîneur ruthénois se veut néanmoins confiant quant à la réaction de ses protégés. "On doit rebondir de suite, peu importe l’adversaire. Les joueurs le savent et ont, en plus, un sentiment de revanche personnelle par rapport à leur prestation à Nice, glisse-t-il. Ils ont l’impression de ne pas avoir été à 100% de leurs possibilités."

Marignane ne fera aucun cadeau

Ce rebond, Chebake et les siens seraient de surcroît bien inspirés de le prendre dès ce soir puisque les Marignanais ne devraient pas leur faire de cadeaux. Premiers non relégables mais pas encore sauvés, ils ont visiblement trouvé dans la crainte de la relégation des forces supplémentaires, enchaînant trois succès consécutifs sans encaisser le moindre but et pas contre n’importe qui (Cannes, Martigues et Le Pontet). Cette performance, personne avant eux ne l’avait réussi cette saison. De quoi prévenir les "sang et or". À moins que ceux-ci ne se souviennent du naufrage (3-0), certes consécutif à l’élimination en 32es de finale de Coupe de France, le 11 janvier dernier.

"Si on veut aller au bout, on doit tout gagner"

Mais Plenecassagne n’en a que faire. Une seule chose compte: "Si on veut aller au bout, on doit tout gagner". Avant son revers sur la Côte d’Azur, le Raf a démontré avoir les reins assez solides (11 matches de rang sans revers). Il en appelle néanmoins à toutes ses forces vives. Dont un certain "12e homme", résume "Plenec". "C’est très important de se sentir soutenu. On sait l’importance de notre public. On l’a vu face à Consolat, Martigues, dans les gros matches." Ce soir, c’en est un. Le plus important, peut-être, de la saison ruthénoise. En attendant le dernier, face à Hyères. Mais l’un n’ira pas sans l’autre.