Djibi Banor : "On mérite d’être récompensé"

Arrivé l’été dernier en provenance de Mantes-la-Jolie (CFA), le milieu relayeur souhaite plus que tout vivre une montée avec Rodez où il se sent "très bien". Entretien.

Rodez a fait le travail face à Marignane samedi soir (1-0). Quelle est votre analyse à froid ?

On a fait un bon match. La victoire était notre objectif, on l’a atteint. Maintenant, on aurait dû se mettre à l’abri plus tôt dans cette rencontre car cela aurait pu nous coûter cher.

Vous êtes toujours leader mais Marseille Consolat, qui a gagné également, a désormais les cartes en mains. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

C’est vrai, avec la contre-performance de Grenoble au Pontet (1-1), Consolat est notre adversaire pour la montée. Maintenant, on croise les doigts...

Un faux pas de Consolat est-il envisageable lors de ses deux derniers matches, face au Pontet puis à Cannes ?

Tout est possible! Grenoble l’a fait donc pourquoi pas Consolat. Le souci c’est que Cannes et Le Pontet n’ont plus rien à jouer. Donc, reste à savoir, s’ils joueront le jeu. Je l’espère. L’entraîneur de Marseille avait dit qu’il laisserait Cannes gagner lors du dernier match pour qu’on ne monte pas, gageons que ça ne s’inversera pas (rires).

Justement, de nombreuses rumeurs font état de matches arrangés. Cela vous inquiète-t-il et est-ce possible à votre avis ?

Oui ça se dit et c’est possible car on l’a déjà vu au plus haut niveau. Les équipes du sud se connaissent bien mais si elles sont professionnelles, ça ne devrait pas être le cas. Mais bon, il ne faut pas oublier qu’avant de parler de Marseille Consolat, on doit également gagner notre dernière rencontre.

Craignez-vous cette dernière réception de Hyères, le 24 mai prochain à Paul-Lignon ?

Ça sera une finale ! Mais, ça fait déjà plus d’un mois et sept matches qu’on joue des finales. On en a perdu qu’une seule à Nice II (2-1, le 3 mai). On le regrette vraiment car si ça n’avait pas été le cas, on aurait notre destin en mains aujourd’hui.

Envisagez-vous une seconde manquer la montée en National ?

Avec ce qu’on a fait cette saison, on mérite d’être récompensé. Le groupe vit très bien ensemble, on a travaillé pour cette montée même si ce n’était pas l’objectif de début de saison. Bref, ça serait vraiment dommage de ne pas y parvenir. Finir deuxième, c’est très, très dur... Mais, ce n’est pas fini !

Quels seraient les regrets si vous ne parveniez pas à décrocher cette première place ?

Ce serait surtout par rapport au groupe. Car, comme je le dis, on vit très bien ensemble. Aujourd’hui, on voit que ce n’est pas grâce au talent que tu montes. Il n’y a qu’à regarder Grenoble... Ici, à Rodez, quand je suis arrivé, il y avait déjà une base solide, le coach avait un bon projet de jeu et tout le monde s’est battu pour tout le monde. C’est super car je peux vous assurer qu’une saison, c’est très long. Et on vit quotidiennement avec nos coéquipiers. Alors, si vous ne vous entendez pas, ça ne fonctionne pas. Comme on dit: tout seul, tu vas vite, ensemble, tu vas loin.

Personnellement, êtes-vous satisfait de votre saison ?

Oui car j’ai pas mal joué (24 apparitions en 27 journées). Mais, j’ai envie d’apporter beaucoup plus à cette équipe. Peut-être lors de la saison prochaine alors... (Rires) Je ne sais pas. 

Êtes-vous fixé sur votre avenir ?

Non. Je n’ai pas de contact d’autres clubs et je suis bien ici. J’espère vraiment qu’on va monter ne serait-ce que pour voir le public. Déjà, lors des derniers matches, il y avait beaucoup de monde pour du CFA, alors je n’ose même pas imaginer ce que ça pourrait donner en National ! Ça sent et ça vit football ici.