Millau : les meurtriers présumés de Jean-Ronald jugés en septembre

  • Le procès devrait durer deux mois devant la cour d'assises de l'Aveyron.
    Le procès devrait durer deux mois devant la cour d'assises de l'Aveyron. CP
Publié le
J.B.

Le procès des 18 personnes poursuivies pour assassinat, complicité d’assassinat et violences aggravées sur la personne de Jean-Ronald, décédé le 8 mai 2010 à Millau, débutera le 29 septembre prochain devant la cour d'assises à Rodez.

Le procès des 18 personnes poursuivies pour assassinat, complicité d’assassinat et violences aggravées sur la personne de Jean-Ronald, décédé le 8 mai 2010 à Millau, débutera le 29 septembre prochain devant la cour d'assises à  Rodez. 

Trente mois d'investigations, deux mois de procès

Le 8 mai 2010, Jean-Ronald, alors âgé de 21 ans, décédait dans un appartement de la place Foch à l’issue d’une expédition punitive gravée à jamais dans la mémoire locale. Après une trentaine de mois d’investigations (perquisitions, expertises, reconstitution, etc.) parasitées par de nombreux contentieux et rebondissements juridiques, cette affaire qui avait défrayé la chronique va enfin être jugée. Le procès débutera le 29 septembre à Rodez a confirmé le procureur Yves Delpérié. Il devrait se prolonger jusqu'au 28 novembre. 

Hors norme

Sur la base des réquisitions du procureur mais aussi de ses propres observations, la juge d’instruction spécialement chargée de ce dossier a déjà rendu depuis de longs mois son ordonnance de mises en accusation, laquelle concerne 18 personnes, aujourd’hui toutes sous contrôle judiciaire. Étant donné qu’il y a eu jusqu’à 24 mis en examen(1) durant l’enquête, certains ne rejoindront pas le banc des accusés. "Quelques personnes ont effectivement bénéficié d’un non-lieu", précise Yves Delpérié.

Selon nos informations, il s’agirait essentiellement de personnes mineures au moment des faits. "Il y aura également six parties civiles et une vingtaine d’avocats", assure le procureur qui s’est aussi exprimé sur le lieu où le procès va se dérouler

"Il va falloir pousser les murs"

Vu son importance et le nombre d’accusés, cette affaire ne devait pas être traitée au palais de Justice de Rodez, mais dans un autre lieu situé sur le territoire du chef-lieu du département. Or, les pistes envisagées cette année (comme l’ex-cinéma Le Royal ou la salle des fêtes) n’ont pas apporté de satisfaction. "Le procès aura donc lieu au palais de Justice, précise le représentant du parquet. Bien évidemment, ça va être compliqué à mettre en place, il va falloir pousser les murs, réaménager certaines salles, insonoriser, revoir l’emplacement du personnel. Ceci dit, cette solution reste la plus simple. Elle est moins coûteuse que les solutions alternatives qu’on a préféré abandonner." 

En termes de coûts, justement, Yves Delpérié ne veut pas s’avancer. "Il est encore très difficile de chiffrer, dit-il. On sait juste que le réaménagement de la salle d’audience va coûter 7 000€. Mais ce n’est que l’écume des choses." Pour répondre à l’intérêt médiatique que suscite cette affaire, les journalistes bénéficieront d’une salle dédiée au sein du palais, laquelle sera spécialement mise en place pour l’occasion.

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