Escrime : Rodez, un label pour l’avenir

Ce n’est qu’un label. Mais dans les années futures, cela pourrait bien avoir son importance. Pour cause, en devenant officiellement dans les prochains jours l’un des trois centres régionaux d’entraînement, de formation et de détection (CREFD) à l’épée de France, l’Escrime Rodez Aveyron a décroché bien plus qu’une nouvelle distinction.

Nominé en compagnie de Lyon (Rhône) et Douai (Nord) par le Ministère de la jeunesse et des sports en accord avec la Fédération française d’escrime, Rodez va en effet accéder à un nouveau statut: "Ce sera une sorte de pôle espoir, juste en-dessous des trois pôles France à l’épée (Insep Paris, Bordeaux et Reims)", éclaire Bruno Gares, maître d’armes du club.

Reconnaissance

Déjà pourvu d’une section sportive, l’Era deviendra ainsi l’un des sites d’accueil des jeunes épéistes garçons et filles des catégories minimes, cadets et juniors (14 à 20 ans) barrés à l’entrée des structures nationales. "Cela montre que le travail du club et des bénévoles est reconnu au plus haut niveau malgré notre statut de petite structure", se félicite Gares, futur entraîneur des 14 pensionnaires -au maximum- en compagnie de Samuel Jau et Guilhem Vabre. Au-delà de la reconnaissance, l’effet est, lui également, on ne peut plus limpide.

"Avec la section sportive, on avait une résonance régionale voire interrégionale. Désormais, on va toucher à la filière nationale, poursuit-il. En gros, auparavant, on allait chercher des tireurs entre la 50e et la 100e place française; là, ce sera entre la 10e et la 50e. Le travail est du coup moins long vers le haut niveau". Quant aux conséquences de ce label avec vue sur l’équipe de France, elles sont déjà bel et bien palpables.

Déjà quatre tireurs recrutés

Le club a en effet enregistré les venues de 4 tireurs -dont un de la Nouvelle-Calédonie- pour la prochaine saison. Et cela ne devrait pas s’arrêter là. Outre un impact prévisible sur les résultats, en jeunes comme en seniors, le CREFD pourrait également influencer d’autres postes du club. "Ça devrait permettre d’ouvrir certaines portes de financement. Pour la réfection de la salle d’armes par exemple...", glisse Bruno Gares, bien conscient d’avoir décroché bien plus qu’un label.