Jour de rêve pour Mur-de-Barrez et son prince

Descendant de sa Peugeot noire 508 avec une heure de retard sur son programme, Albert II de Monaco fut accueilli chaleureusement par une foule consciente de vivre un moment unique. Et il le fut. Du soleil, des sourires, pas de barrières pour être proche du peuple, des appareils photos et des tablettes portés à bout de bras, la ferveur était à la hauteur de l’attente.

"Charlène viendra aussi !"

Certes, la princesse Charlène n’est finalement pas venue - victime d’un malaise - mais l’ivresse de la rencontre avec un prince fait toujours rêver. Que l’on soit petit ou grand, jeune ou vieux. S’exprimant à 17h33 au pied de la Tour de Monaco, le prince fut bon prince et a excusé sa douce. "Mais elle reviendra aussi !"

Nul doute que ce dernier mot n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. À commencer par le maire Alain Cézac qui a prononcé un discours mêlant histoire et actualité d’un ton relevé et aux accents humoristiques comme un appel du pied pour d’autres échanges. "Ces liens, quels pourraient-ils être encore dans l’avenir ? Culturels ? Bien sûr ! Patrimoniaux, c’est certain ! Économiques, pourquoi pas ? Il me semble avoir entendu fiscal, là je ne le crois pas ! Et puis nous sommes fiers, nous gens du Carladez de contribuer au redressement de la France, même si, de temps en temps, cela nous coûte un peu".

Un millier de personnes réunies autour du prince

Puis s’en est suivi le dévoilement de la plaque sur la tour de Monaco, l’échange de cadeaux (deux modillons pour le prince, une statuette de François de Grimaldi pour la Ville de Mur-de-Barrez). Le nombreux public (sans doute un millier de personnes) a pu ne pas quitter d’une semelle son prince, donnant libre cours aux photos, aux mains tendues et aux petits mots en remontant la Grand’rue au son du groupe folklorique « La Barrézienne » pour visiter la Maison de l’Histoire.

Une vraie communion qui s’est poursuivie à la sortie de la mairie pour signer le livre d’or, ou encore à la sortie de l’église pour un dernier bain de foule. L’heure et quart de présence du prince en Carladez Aveyronnais fut largement dépassée. Le prince est reparti, au milieu d’un cortège de onze véhicules, et Mur-de-Barrez peut dormir tranquille.

Sans doute pas pour 300 ans, ainsi fut la promesse prononcée avec humilité par Albert II :"Votre invitation à revenir me va droit au cœur et j’essaierai de l’honorer". Une visite qui a su créer du lien, avec des perspectives à la clef.