Rodez : blocus jusqu'à nouvel ordre de la prison

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    Rodez : blocus jusqu'à nouvel ordre de la prison José A. Torres / CP
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    Rodez : blocus jusqu'à nouvel ordre de la prison José A. Torres / CP
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    Rodez : blocus jusqu'à nouvel ordre de la prison José A. Torres / CP
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Christophe Cathala

Manif. L’accès à la prison est défendu par les deux syndicats qui s’attendent à la livraison de lits supplémentaires d’un moment à l’autre.

Mobilisés en quelques minutes, une quinzaine d’agents pénitentiaires (qui n’étaient pas en service) ont allumé hier en milieu d’après-midi un feu de pneus devant l’entrée de la maison d’arrêt de Rodez, à Druelle. Et ont répondu en cela à l’appel des deux syndicats représentatifs au sein de l’établissement pénitentiaire : Ufap-Unsa et Force ouvrière.

L'arrivée imminente des lits supplémentaires met le feu aux poudres

Lesquels ne décolèrent pas d’avoir appris l’arrivée imminente d’un camion chargé de trente lits supplémentaires à livrer au sein de la maison d’arrêt, faisant passer la capacité d’accueil de celle-ci de 90 à 120 détenus, "bien au-delà des possibilités de fonctionnement offertes par la structure". Le problème n’est pas nouveau et des négociations avaient été engagées avec l’administration pénitentiaire, les pourparlers devaient être conduits jusqu’à lundi.

"La direction interrégionale n’a pas tenu sa parole, on sait que le transporteur attend de livrer ces lits d’un moment à l’autre", expliquent David Canac (Usap-Unsa) et Christophe Meurtin (FO) en justifiant leur soudaine colère. Et de rappeler que "la structure ruthénoise n’est pas prévue pour cette surcapacité qui engendre de nombreux problèmes. De plus, les détenus ont spontanément écrit au contrôleur des prisons pour s’inquiéter de leurs conditions de vie, à terme".

Blocus jusqu'à nouvel ordre

Ufap-Unsa renchérit : "La situation risque d’être pire qu’à l’ancienne maison Combarel. Christine Taubira nous avait dit lors de l’inauguration que Rodez serait la vitrine de l’Europe en matière de conditions de détention. Ce sera en fait la vitrine de la honte..." Le mouvement est prévu pour durer, hier comme aujourd’hui vendredi : "Nous bloquons l’accès jusqu’à nouvel ordre. Et lundi matin, l’Ufap, qui organise une manifestation nationale devant la direction interrégionale de Toulouse, a décidé de “monter” à Rodez pour nous rejoindre..."

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