Insolite. Les vignerons d’Olt et le club de plongée d’Espalion, avec l’accord d’EDF, remonteront cet après-midi des bouteilles immergées pendant un an dans le lac de Castelnau-Lassouts. Cette expérience est une première en Aveyron.
Tout a commencé voici un an par un mail échangé entre Christine Miquel, viticultrice à la cave des vignerons d’Olt d’Estaing et membre du club de plongée d’Espalion, et Paul Maurel, à l’époque président du club de plongée. "On avait vu un reportage d’un Breton qui mettait sous l’eau ses bouteilles de vin. On a fait des recherches sur le web et on a découvert que ce procédé avait notamment un intérêt en terme de conservation. On l’a proposé au club de plongée et cela a été accepté", explique-t-elle.
"On verra au goût"
Ainsi, 24 bouteilles des cuvées Saint-Jacques 2009 et 2010 sont parties sous les eaux du lac de Castelnau-Lassouts, en accord avec EDF pour en obtenir l’autorisation, attachées par trois avec du filet de jardin ! "Nous avons posé des bouteilles à 12 m et à 22 m de profondeur, où le niveau de la pression est différent, pour avoir deux essais. Les bouteilles ont été cirées et on verra bien ce que ça va donner. Ce type de conservation sous-marine se développe car l’eau est un bon conservateur, avec 100% d’hygrométrie et l’absence de lumière, cela a aussi une action sur les échanges. On verra au goût", poursuit-elle.
Opération «Trésor du lac»
Un an après ce grand bleu mêlé de rouge, les bouteilles seront sorties de l’eau, aujourd’hui donc, à 15 heures. Une remontée sobrement (!) intitulée «Trésor du lac», témoignant de la démarche avant tout anecdotique mais aussi médiatique de l’opération. De cette aventure insolite, il reste exactement 21 bouteilles puisque trois ont disparu, glissant dans les profondeurs, ou volées par d’autres plongeurs émérites ou encore attrapé par quelques malins pêcheurs…
Pour cette raison, cette opération est restée secrète. Des sommeliers professionnels seront aussi présents pour déguster et donner leur avis sur cette première expérience réalisée en Aveyron. "Une démarche avant tout symbolique et non à des fins commerciales", conclut Christine Miquel, consciente qu’il s’agit surtout d’un beau coup de filet en terme de promotion.
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