Justice : venu "chercher un peu d’herbe", il dépouille le vendeur

Que s’est-il réellement passé lors de la journée du 9 novembre 2012, dans cet appartement jouxtant la gare de Villefranche-de-Rouergue? L’homme qui comparaissait mercredi devant le tribunal de grande instance de Rodez était-il venu "chercher un peu d’herbe" ou alors simplement acheter du matériel informatique comme l’affirme sa victime ? Quoi qu’il en soit, les violences commises ce jour-là à Villefranche ont été jugées suffisamment graves par la présidente du tribunal Blandine Arrial pour le condamner à douze mois de prison avec sursis assortis de deux mois de mise à l’épreuve. 

"J’ai simplement voulu lui mettre la pression"

Après avoir sympathisé quelques jours auparavant, les deux hommes décident de se retrouver à l’appartement de la victime. Pour des raisons qui sont restées floues, la rencontre dégénère et le prévenu devient agressif. Il brise une bouteille sur le crâne de son hôte qui se retrouve à terre, le visage ensanglanté.  "J’ai simplement voulu lui mettre la pression", déclare laconiquement le prévenu qui finit par dérober un appareil photo, des ordinateurs portables et des habits. Ainsi qu’un sac rempli de cannabis, mais aussi une carte de crédit avec laquelle il a effectué des retraits et des paiements, pour plusieurs centaines d’euros, à Toulouse. Avant de quitter l’appartement, l’individu se rend dans la chambre, où il trouve endormie la compagne de la victime.

 Y a-t-il eu à ce moment-là des attouchements ?

"Je reconnais tout, sauf ça !", soutient le prévenu, représenté par Annabel Montels-Estève. Cependant, les déclarations de la jeune femme ont laissé perplexe l’avocate car la veille, la plaignante avait particulièrement abusé de la boisson. Le représentant du ministère public, Bernard Salvador, a quant à lui qualifié cette affaire d’"affligeante". "On a assisté à un véritable dépouillement".