Rodez : Effet Soulages oblige, les galeries d’art se multiplient

Jusqu’à présent, Rodez était tristement dépourvue de toute galerie d’art privée. Depuis peu, les lignes bougent. Sur les vitrines de plusieurs locaux commerciaux vides du centre-ville, des affichettes « Ici, ouverture d’une galerie d’art » fleurissent ici ou là.

D’ici juillet, on devrait en compter au moins quatre sur le piton. Difficile de croire à une simple coïncidence... L’événement culturel majeur que représente l’ouverture du musée Soulages a, sans conteste, donné des idées à des entrepreneurs friands de capter un large public amateur d’art.

"Cela crée une dynamique"

Début avril, le galeriste Eliott Privat se félicitait de relever le défi : doter Rodez de la galerie d’art qui lui manquait. Force est de constater qu’il n’a pas eu le monopole de l’idée, et que L’Entre-musées Galerie de la rue Sainte-Catherine devra bientôt compter avec la concurrence. "Ce n’est pas dérangeant, cela crée un dynamisme et ne fera qu’attirer plus de clients", assure Eliott Privat.

Un avis partagé par l’ensemble des nouveaux venus. "Si on pouvait être trente, et tous alignés, ce serait encore mieux !", s’amuse Vincent Cunillère, actuellement en travaux avenue Victor-Hugo. Le Sétois que l’on connaît désormais comme "le photographe de Soulages" entend aujourd’hui "réaliser un rêve" en ouvrant cette galerie. Un lieu qu’il consacrera essentiellement à Pierre Soulages, qu’il photographie depuis plus de vingt ans. Clichés et estampes originaux, numérotés et signés, archives personnelles et livres d’art trouveront une place de choix dans ce local, idéalement placé "en face la porte d’entrée du musée Soulages".

"Le musée Soulages est une opportunité"

À quelques pas de là, du côté de la rue Abbé-Bessou aussi, "le musée Soulages est une opportunité" pour Yves Thévenot qui se réjouit, par ailleurs, de l’efflorescence de galeries d’art à Rodez. Brou de noix, estampes originales... La galerie Artives -inaugurée le 27 mai- s’inscrira dans la même veine "Soulages". Dans le local mitoyen, Yves Thévenot laissera libre cours à l’expression des talents locaux dans un Atelier d’artistes.

Enfin Philippe Annotiau - qui s’installera courant juillet, 15 place du Bourg- change de dimension et opte pour "plus de sculptures" et ambitionne d’exposer des "artistes déjà renommées, primés et cotés". Le Carcassonnais avoue avoir "longtemps" rêvé d’ouvrir sa galerie et que l’occasion "s’est précipitée".

Parfaitement alignées sur le chemin entre Soulages et Fenaille, les quatre galeries ne pourraient finalement être que les premières d’une longue série.